De notre envoyée spéciale à Budapest (Hongrie) Amel Bouakba Invalidante et douloureuse, la polyarthrite rhumatoïde constitue un véritable problème de santé publique, tant par son taux de prévalence croissant que par ses répercussions sur la qualité de vie des malades. Les recherches pour lutter contre cette maladie donnent de l'espoir aux patients dont la vie est complètement bouleversée par ce rhumatisme inflammatoire qui touche de plus en plus de personnes. En Algérie, 0,7 à 1% de la population algérienne, soit prés de 300 000 personnes, sont affectées, cette maladie touchant deux fois plus de femmes que d'hommes. Les laboratoires Roche travaillent depuis des années sur de nouveaux traitements pour lutter contre la polyarthrite rhumatoïde (PR). Après le Mabthera, dont de nombreuses études ont démontré l'efficacité, une nouvelle molécule révolutionnaire a été développée, le Tocilizumab, sous le nom commercial d'Actemra. Le débat autour de cette nouvelle molécule a été particulièrement intéressant au congrès international des laboratoires Roche. MabThera constitue une approche thérapeutique fondamentalement différente dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, car il est le premier et le seul traitement ciblant sélectivement les cellules B, lesquelles jouent un rôle clé dans la pathogenèse de la maladie. Dans ce domaine, Actemra est le deuxième médicament novateur de Roche, révèle-t-on. Des spécialistes représentant une soixantaine de pays prennent part à cette rencontre organisée à Budapest, la capitale hongroise. Des rhumatologues de renom et des sommités mondiales, notamment le Canadien Edward Keyston et le Français Maxime Dougados ont mis en avant les résultats des nombreuses études sur les traitements développés récemment et qui changent la vie des malades. Une importante délégation algérienne composée de spécialistes issus des autre coins du pays, à leur tête le professeur Aïcha Ladjouze, chef du service rhumatologie à l'hôpital de Ben Aknoun et présidente de la Ligue algérienne antirhumatismale. Ainsi, après le Mabthera, lancé par Roche, Actemra a fait ses preuves dans la polyarthrite rhumatoïde. Il faut savoir qu'Actemra est le premier anticorps monoclonal humanisé inhibant le récepteur de l'interleukine 6 (IL-6), doté d'un mécanisme d'action novateur et destiné au traitement de la PR. Roche et son partenaire Chugai mènent conjointement un programme de développement clinique de phase III dans la PR, conduit actuellement en dehors du Japon chez un collectif de plus de 4 000 patients recrutés dans 41 pays, dont plusieurs pays d'Europe et les Etats-Unis. Au Japon, Actemra a été lancé en juin 2005 pour le traitement du syndrome de Castleman ; en avril 2006, un dossier d'homologation a été déposé auprès des autorités nippones pour les indications supplémentaires suivantes : polyarthrite rhumatoïde et arthrite chronique juvénile à début systémique. Les communications de haut niveau présentées au cours du congrès ont été ponctuées par le témoignage vivant d'une malade américaine traitée par Actemra. Elle est venue raconter les changements spectaculaires dans sa vie apportés par Actemra. Grace à Mabthera et maintenant à Actemra, d'énormes progrès ont été réalisés pour le soulagement et le contrôle de la polyarthrite rhumatoïde. Selon les intervenants, les recherches ont démontré qu'un traitement précoce avec des médicaments antirhumatismaux au cours des trois à six premiers mois de la maladie augmente les chances de rémission prolongée. Les récents traitements constituent assurément un élément majeur dans la prise en charge des patients. L'intérêt réside aussi dans le fait que ces nouveaux traitements sont moins coûteux que les Anti-TNF qui sont à déconseiller car ils augmentent les risques infectieux postopératoires. Actemra, le nouveau médicament de Roche qui, selon les conférenciers, devrait être lancé sur le marché en 2010, entraîne des avantages substantiels pour les patients de plusieurs études. Ainsi, note-t-on, certaines études révèlent que les patients qui ont reçu Actemra en association avec le méthotrexate ont présenté une régression significative et rapide des signes et symptômes de la polyarthrite rhumatoïde par rapport aux patients ayant uniquement reçu le méthotrexate. Actemra fait preuve, selon les congressistes présents à Budapest, d'une grande efficacité sur le plan clinique, ce qui donne l'espoir à des millions de malades polyarthritiques qui souffrent à travers le monde de bénéficier d'une nouvelle option thérapeutique tout à fait révolutionnaire. William Burns, CEO de la division Roche Pharmaceuticals, présent au congrès, a fait part des nombreuses études et avancées réalisées par le laboratoire dans le domaine de la lutte contre la polyarthrite. Ces avancées permettront assurément d'aider le malade à retrouver une vie quasi normale. La polyarthrite rhumatoïde est considérée comme une maladie auto-immune, car des cellules du système immunitaire s'attaquent aux articulations, notamment en produisant des anticorps.