Intérêt n La prise en charge de la grande sebkha d'Oran est une des préoccupations majeures des pouvoirs publics, soucieux de faire de cet espace naturel un lieu protégé et viable. Cette vaste étendue d'eau saline, classée par la convention Ramsar des zones humides, occupe une superficie de 43 000 hectares sur trois wilayas, ce qui lui confère une dimension régionale. Dans sa partie oranaise, elle borde la commune de Misserghine, au sud, avant de s'étirer jusqu'à Hassi El-Guella, au nord de Aïn Témouchent et plonger en direction de Sidi Bel Abbes. Durant le siècle dernier, la sebkha a fait l'objet de nombreuses études et recherches qui devaient envisager diverses solutions pour sa protection et sa valorisation. En 2006, sous la supervision du ministère des Ressources en eau, un bureau d'études français a réalisé une étude d'aménagement intégrée de la grande sebkha. Il a été question de mettre en place une politique de gestion à même de répondre aux exigences du développement économique, agricole et urbain et la préservation de ce site naturel par le biais d'une gestion de ses eaux et la préservation de sa qualité, a indiqué le directeur de l'environnement. Sur la base de ces objectifs, 19 projets ont été proposés au niveau des trois wilayas concernées par le devenir de la sebkha. Il s'agit, entre autres, de la réalisation d'un plan régional d'aménagement territorial, la création d'une zone industrielle à Tafraoui, d'une station d'épuration d'eau à El-Kerma, d'un réseau d'irrigation dans la plaine de M'leta au sud d'Oran et la réalisation de retenues collinaires dans plusieurs communes situées à proximité de la sebkha. En matière de lutte contre la pollution, qui menace cette zone humide, la wilaya d'Oran a procédé à la réalisation d'une station d'épuration des eaux usées à El-Kerma, opérationnelle depuis plus d'un mois. Cette station prend en charge l'épuration des eaux usées du groupement urbain composé d'Oran, de Bir El-Djir, d'Es-Senia et de Sidi Chami pour une capacité de 270 000 mètres cubes par jour. Les eaux traitées sont destinées à renforcer le réseau d'irrigation de la plaine de M'leta, conformément aux propositions émises par l'étude la concernant et afférente à l'irrigation d'une superficie de 8 100 hectares.