Résumé de la 20e partie n Kate est atterrée en apprenant que selon les termes d?un nouveau testament, ce sont les Baker qui héritent de la maison. Alvirah haussa les épaules et poursuivit sa lecture : «"Par conséquent, je lègue ma maison à Victor et Linda Baker, qui sauront lui conserver toute sa noblesse." Sa noblesse, vraiment ! ricana-t-elle en reposant le testament sur la table. Et qu'y a-t-il de plus noble que de tendre une main secourable à des enfants ?» Elle se tourna vers le père Ferris : «Qui a certifié ce chiffon de papier ? ? Deux amis des Baker et un notaire. Nous consulterons un avocat, bien entendu ? au cas où l'on pourrait tenter quelque chose, mais à première vue ce testament semble authentique.» Willy observait Alvirah depuis quelques minutes. «Je parie que tu vas mettre en marche tes petites cellules grises, hein ? dit-il. ? Exactement.» Alvirah porta la main à sa broche en forme de soleil et brancha le minuscule microphone contenu à l'intérieur. «Ce testament est rédigé dans le style de Bessie, c'est indéniable, mais, Kate, l'as-tu jamais entendue utiliser le mot "immaculé" ? ? Non, je ne crois pas, répondit Kate lentement. ? Quel genre d'expressions employait-elle en parlant de la maison ? insista Alvirah, épluchant chaque phrase du testament. ? Oh, tu connaissais Bessie. Elle disait plutôt que la maison était si propre que l'on aurait pu manger à même le plancher? ce genre de choses. ? Exactement ! dit Alvirah. Je sais que la situation sent le roussi, mais chaque parcelle de mon corps me dit que ce testament est un faux. Et je vous promets que s'il existe un moyen de le prouver, je le trouverai. Je vais m'y employer dès maintenant.» S?ur Maeve était restée au foyer avec les enfants pour la répétition du spectacle de Noël et elle imaginait les pires scénarios pour expliquer la raison de la visite précipitée de s?ur Cordelia, de Willy et d?Alvirah à Kate Durkin. «Il s?est passé quelque chose ! Kate est complètement bouleversée», lui avait dit brièvement Cordelia avant de partir. Se pourrait-il que Kate ait été agressée ou dévalisée ? se demanda Maeve. Elle savait que certains criminels parcouraient les avis de décès dans la presse et cambriolaient les maisons des défunts au moment où ils supposaient que les proches assistaient à l?enterrement. De son passage dans la police de New York, Maeve avait conservé l?habitude de penser immédiatement à une tentative criminelle. Elle tourna son attention vers les enfants. Ils avaient chacun leur rôle à présent, qu?ils devaient apprendre chez eux. L?histoire de Hanoukka serait récitée au début du spectacle. Suivrait la scène au cours de laquelle on lirait le décret de César Auguste proclamant le recensement et ordonnant à chacun de regagner le village de ses ancêtres pour y être enregistré. La pièce avait été écrite par Cordelia et Alvirah, avec des mots simples et familiers que les enfants pouvaient retenir sans mal. «Le village de mon père est si loin. C?est un si long voyage, et il n?y a personne pour garder nos enfants et prendre soin d?eux. Rien n?est plus important que la sécurité de nos enfants.» (à suivre...)