Education, enseignement supérieur, retraités, santé, communes, vétérinaires, transport, hydrocarbures? les travailleurs de nombreux secteurs semblent s?être donné le mot pour des actions de protestation pour la plupart pour le mois prochain. Celui-ci s?annonce mouvementé. Le Conseil national de l?enseignement supérieur n?attendra pas février pour entamer sa grève prévue pour aujourd?hui. Il sera rejoint par l?Association nationale des professeurs et maîtres de conférences (Anpmc). Cette journée de grève sera suivie probablement d?une autre semaine de débrayage ? qui se décidera aujourd?hui ? des 8 facultés de l?Usthb et à l?université de Blida, du 25 février au 2 mars prochains. Il est à rappeler que ces mouvements de grève interviennent à la suite du constat d?échec des négociations avec la tutelle. Les mouvements de grève du supérieur sont soutenus par les syndicats de l?Education nationale. Hier, les pensionnés de la Fédération nationale des travailleurs retraités (Fntr), affiliée à l?Ugta, ont annoncé un sit-in dans les prochains jours. La santé est, elle aussi, menacée de paralysie. Le Conseil national du syndicat de la santé du Snapap (Syndicat national autonome des personnels de l?administration publique) vient de fixer une date pour son débrayage. Deux journées de protestation sont prévues pour les 23 et 24 février prochain. Alors que le conseil national du syndicat des communes appelle, pour sa part, les travailleurs des communes à se préparer à deux jours de protestation qui seront fixés vendredi prochain. Le Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l?administration publique (Snvfap) a, de son côté, déposé, hier, un préavis de grève du 4 au 10 février prochain.Le secteur des transports n?est pas en reste puisque les «taxieurs» seront en grève les 12 et 13 février prochain. Une grève initiée par la section d?Alger de l?Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa). Affiliés, également, à l?Ugcaa, les boulangers n?écartent pas le recours à un éventuel mouvement de protestation, si la tutelle, le ministère du Commerce, ne fait pas aboutir leurs revendications, à savoir l?augmentation du prix du pain ou la subvention par l?Etat de ce produit, d?une part et, d'autre part, mettre fin à la vente informelle du pain. Par ailleurs, 200 travailleurs du cuir de la SPA Mahira, de Frenda dans la wilaya de Tiaret, ont élu domicile dans le hall de la Centrale syndicale Ugta, à Alger, depuis dimanche dernier, pour réclamer le paiement d?une année de salaires impayés des 47 000 travailleurs. Enfin, le secteur des hydrocarbures risque de connaître, lui aussi, des mouvements de protestation. La coordination syndicale district GPL d?Alger et les travailleurs de Naftal de Blida tirent la sonnette d?alarme car 30 000 emplois sont menacés, par «la concurrence déloyale», disent-ils, cautionnée par l?entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les hydrocarbures.