Ras-le-bol n Le Snapap appelle à une grève nationale avant la fin du mois courant. Cette grève sera précédée d?une réunion, en date du 25 février prochain. L?objectif est de coordonner l?activité syndicale menacée par les pouvoirs publics, selon Rachid Malaoui, président du Syndicat national autonome des personnels de l?administration publique (Snapap). Le président de ce syndicat ne s?arrête pas là. Il appréhende une «explosion sociale sans précédent» et une «anarchie» sur le front social. Le Snapap, qui n?est pas le seul syndicat à craindre le pire, appelle à une grève générale. C?est le cas également du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) qui maintient son mot d?ordre de grève nationale fixée du 25 février au 2 mars prochains. Selon un représentant du Cnes, seule la revendication portant sur le logement est en cours de règlement. S?agissant de l?augmentation des salaires et du statut, les enseignants du supérieur doivent attendre, à l?instar des autres corporations, le nouveau texte sur la Fonction publique. De leur côté, des syndicats affiliés à l?Ugta, appellent à des grèves çà et là. L?Union nationale des personnels de l?éducation et de la formation (Unpef) accuse, pour sa part, la Centrale syndicale d'?uvrer pour briser la grève, annoncée pour le 19 février prochain. De son côté, le Syndicat national des vétérinaires du secteur public (Snvfap), qui a observé une grève du 4 au 10 février, dit appréhender le pire, car «les moyens dont nous disposons sont sans commune mesure avec l?intensité du mal» que peut provoquer une éventuelle pandémie de la grippe aviaire, sans parler de leurs revendications qui sont loin d?être satisfaites. Un retour à la grève n?est pas écarté. La Fédération nationale des travailleurs retraités (Fntr), par la voix de son SG, M. Azzi, s?interroge sur les dessous de l?avant-projet de loi portant sur l?abattement fiscal. Il craint «la fragilisation du système de la sécurité sociale». Enfin, la Centrale syndicale convoque sa commission exécutive nationale pour le 22 février prochain, à l?hôtel Riadh, sans aucun ordre du jour. Une session «blanche» aura lieu, après deux ans d?attente, alors que la loi stipule qu?elle doit se tenir une fois tous les six mois.