Option n En cas d?attaques des sites nucléaires iraniens, Washington utiliserait des missiles de croisière, des bombardiers B-2 et des chasseurs-bombardiers furtifs F-117. Les Etats-Unis disposent de quelques options militaires face à l'Iran, dont le bombardement de sites nucléaires, mais la diplomatie reste aujourd'hui le moyen privilégié pour dissuader Téhéran de se doter de l'arme nucléaire, estiment des experts américains. Une attaque aérienne visant un nombre limité de sites nucléaires iraniens suspects paraît l'option la plus vraisemblable. «La centrale nucléaire de 1 000 mégawatts de Bouchehr (sud) serait probablement la cible de telles frappes (...) ainsi que les sites nucléaires suspects à Natanz (nord-ouest) et Arak (nord-ouest)», estime Globalsecurity.org, centre d'analyses et site web spécialisé dans les questions de sécurité, basé en Virginie. Ces frappes «dépasseraient largement en envergure l'attaque israélienne de 1981 sur le site nucléaire d'Osirak en Irak et ressembleraient davantage aux premiers jours de la campagne aérienne de 2003 contre l'Irak», ajoute-t-il. Mais les sites sont dispersés et mieux protégés qu'Osirak, relève un expert. «L'Iran a enterré profondément de nombreux sites, en faisant des cibles plus difficiles à atteindre ? certains ont aussi été placés à côté de zones peuplées pour provoquer des victimes civiles en cas d'attaque. Et ce sont les sites que nous connaissons: une vingtaine de sites nucléaires éparpillés dans le pays, mais ils pourraient être plus de 70 au total», juge-t-il. Pour procéder à cette attaque aérienne, les Etats-Unis utiliseraient des missiles de croisière, des bombardiers B-2 et des chasseurs-bombardiers furtifs F-117, selon les experts. Autre possibilité, Washington pourrait procéder à des bombardements plus étendus visant tous les sites nucléaires suspects ainsi que d'autres sites militaires et les troupes iraniennes pouvant servir à Téhéran pour contre-attaquer. Une autre option est l'invasion de l'Iran par des troupes américaines, mais elle paraît peu vraisemblable, car les Etats-Unis ont une grande partie de leurs troupes terrestres engagées en Irak. Un haut responsable du Pentagone a toutefois affirmé la semaine dernière que l'armée américaine était en mesure de déployer, en cas de crise, 15 brigades supplémentaires, soit entre 45 000 et 75 000 soldats. La grande inconnue est la réaction de Téhéran en cas d'attaque aérienne.