Protesta n Les raisons diffèrent mais l'objectif est le même : se faire entendre. Pour exiger la libération de leur concitoyen Mohamed-Saïd Morsly kidnappé par un groupe terroriste le 31 décembre passé, près de 2 000 personnes, citoyens et élus de la commune de Makouda dans la wilaya de Tizi Ouzou, se sont rassemblés, hier, devant le siège de l?APC. Les citoyens de cette localité ne comptent pas arrêter leur protesta avant la libération inconditionnelle de Morsly, ont-ils affirmé en appelant les localités voisines à rejoindre leur mouvement. À Oran et plus précisément au quartier d?Es-Sénia et Ras El-Aïn, les citoyens ont procédé, hier, à la fermeture de la route pour protester contre la vétusté de leurs habitations qui ont été inondées à la suite des fortes pluies qui ne cessent de tomber depuis plus d?une semaine. Les protestataires exigent la réception des logements sociaux promis par les autorités locales ? accusées de laxisme et de mépris ? dans les meilleurs délais et menacent de radicaliser leur mouvement. À la suite de la chute d?un câble électrique sur une maison au quartier Kara (Es-Sénia), les habitants de ce village ont vite rejoint la protestation revendiquant l?électrification de leur «îlot» pour leur éviter le recours au branchement illicite qui a coûté la vie à plusieurs citoyens. La route n?a été rouverte que vers 15h, après l?intervention des forces de l?ordre et une délégation des autorités locales qui a reçu des représentants des protestataires. A Blida, à la suite de la protestation des étudiants lundi après le décès d'un des leurs d'une crise cardiaque, une quinzaine d?étudiants et deux autres citoyens seront présentés cet après-midi devant la justice pour occupation illicite de la voie publique et incitation à la violence. Pour apporter leur soutien aux accusés, les étudiants de l?ensemble des facultés que compte l?université de Blida ont décidé d?abandonner les cours et menacent de paralyser la faculté en cas de sanctions contre leurs camarades. A Alger, l?affaire des commerçants de Moretti refait surface. En effet, les commerçants prévoient l?observation de sit-in permanents devant la résidence d?Etat pour exiger l?annulation du jugement rendu public par la cour d?appel de Blida portant sur leur expulsion. Pour sa part, le Syndicat des vétérinaires fonctionnaires de l?administration publique (Snvfap) comparaît, aujourd?hui, devant la justice en référé pour arrêter la grève annoncée pour samedi prochain et une seconde fois pour le mois de mars pour trancher définitivement la légalité ou non de ce mouvement. Lors d?une conférence de presse tenue hier, le Dr Kaddour, S.G du syndicat, a affirmé la détermination des vétérinaires à «?uvrer activement jusqu?à la satisfaction de leurs revendications légitimes».