Richesse n L'Algérie, qui possède la plus grande réserve de corail rouge de Méditerranée, pourrait, de nouveau, autoriser la pêche de cet or rouge interdite depuis 1998 pour protéger la ressource du pillage. L?Algérie renouera à partir de 2007 avec la pêche du corail. C?est ce qu?affirme une récente étude française sur la pêche du corail en Méditerranée. L?Algérie reste, selon la FAO, le premier producteur de corail en Méditerranée avec déjà 48% de production réalisée en 1991. Mais avant de relancer la production de cette ressource rare et inestimable, un état des lieux sera dressé par le ministère de la Pêche et le centre d?océanologie de Marseille et qui sera suivi d?un plan de gestion pour identifier tout au long des côtes les sites marins du corail. Cet état des lieux concernera «la qualité et la quantité du stock», explique J. P. Ferral du centre d?océanologie de Marseille. Des moyens techniques seront mis à la disposition des chercheurs avec des robots pilotés qui examineront les endroits «potentiellement riches». Durant l?été, des échantillons seront analysés tout en se focalisant sur «la santé de la population coralienne», indique un chercheur français. Si le corail rouge était pêché «principalement sur la corniche kabyle, autour d'Annaba et d?El-Kala, nous nous attendons à en trouver beaucoup ailleurs», souligne M. Sartoretto. L'Algérie présente l'avantage de posséder une côte quasi vierge de structures touristiques avec une eau et des fonds «très bien préservés», ajoute M. Garrabau du Cnrs (Centre national de recherche français). Selon Stéphane Sartoretto, coordinateur du bureau Créocéan (Bureau d?études au sud de la France) «la pêche au corail rouge est une ressource à très forte valeur ajoutée commerciale qui permettra à l?Algérie de faire entrer des devises». Le corail rouge peut être négocié à plus de 800 euros le kilo «mais avec des branches qui peuvent atteindre parfois jusqu'à 15 000 euros la pièce», précise M. Sartoretto.