Résumé de la 7e partie n C?est au tour de Richet, l?homme de sciences français, adepte du spiritisme, de vérifier l?authenticité des fantômes de la villa Carmen d?Alger. Richet arrive à Alger le 11 août 1905 et, le 13, il se rend chez les Noël, accompagné de Delanne qui, lui, est un habitué de la maison. Les deux hommes inspectent minutieusement les lieux pour écarter toute tentative de fraude. Le savant a apporté avec lui un appareil pour photographier à la fois le médium et le fantôme. Ce sera la preuve irréfutable de l?existence des esprits ! Bien-Boâ, le fantôme familier de Carmen Noël, va apparaître à plusieurs reprises, sous les yeux émerveillés de Richet. Les médiums utilisés sont la domestique des Noël, Aïcha, ainsi que Marthe Béraud et ses deux jeunes s?urs. Bien-Boâ, le fantôme, ne parle pas, mais il va et vient, et quand Carmen lui demande de l?embrasser, il se penche vers elle. Au cours de la séance du 26 août, Richet voit s?approcher de lui le fantôme. Carmen lui a recommandé de ne pas bouger, mais la tentation est trop forte : il tend la main vers la forme fantomatique? et celle-ci la saisit. Et avec force ! Le savant se lève mais déjà, Bien-Boâ a lâché la main et il est allé derrière les rideaux. «Je veux le toucher, dit-il, je veux savoir si son c?ur bat.» Carmen semble surprise par cette réaction, mais elle ne rejette pas la demande. Richet s?approche des rideaux. «Tendez la main», dit Carmen. Il fait sombre et on ne voit rien. Richet introduit la main derrière les rideaux et cherche, en tâtonnant. Il dira plus tard qu?il a bien perçu une poitrine ? et pas une poitrine de femme, comme on l?a soutenu ? mais il n?a pas senti de battements cardiaques. Richet retourne à sa place, mais il ne veut pas s?arrêter là. Cette expérience, il le sent, est l?expérience décisive, celle sur laquelle il doit se baser pour affirmer si les fantômes existent ou non. Il se lève de nouveau. «Je veux le toucher de nouveau», dit-il. Carmen ne peut rien lui refuser. «Je veux savoir, dit Richet, si ma main peut fondre dans la sienne !» Il s?approche de nouveau des rideaux, introduit sa main et le fantôme la saisit. Il la serre de nouveau très fort, mais les deux mains ne fondent pas l?une dans l?autre. Elles vont rester ainsi collées l?une à l?autre pendant une minute. Richet ne veut pas lâcher et Bien-Boâ s?impatiente et cherche à se dégager. Il doit faire un effort pour forcer Richet à le lâcher. Il le lâche et rejoint sa place. Plus tard, quand Richet fera le récit de cette séance, on lui reprochera, alors qu?il en avait l?occasion, de n?avoir pas tiré le «fantôme» à lui : on aurait alors su de quoi il était fait, s?il s?agissait, comme on l?a toujours soutenu, d?une forme évanescente ou alors? d?une personne dissimulée derrière les rideaux ! On accusera même le savant d?avoir sciemment maintenu le mystère au lieu de l?éclaircir ; s?il avait découvert une fraude, c?est toute sa théorie de la métapsychique qui se serait écroulée et cela, il ne le voulait pas ! (à suivre...)