Projet n La gestion de ces stations sera assurée par l?Office national d?assainissement (ONA). L?objectif étant, selon Abdelmalek Sellal, de récupérer quelque 750 millions de mètres cubes des eaux usées. Le ministre des Ressources en eau, qui est intervenu ce matin sur les ondes de la Chaîne III, a estimé que des efforts sont fournis et des milliards de dinars mobilisés. pour éviter une pénurie à très long terme. «Si pour les deux ou trois années à venir, le problème de la disponibilité des ressources hydriques ne se posera pas avec acuité compte tenu du grand gisement aujourd?hui existant, il faut penser à déployer une stratégie solide pour l?horizon 2025», a déclaré Abdelmalek Sellal dont l?intervention coïncide avec la tenue à Alger d?une rencontre africaine qui a pour thème centrale «Eau et assainissement : défis et perspectives». «Nous envisageons d?atteindre 12 milliards de mètres cubes à long terme. Ce qui servirait à sécuriser l?alimentation et l?irrigation», a-t-il précisé. Dans un premier temps, le ministre, qui n?a pas dit si les factures de la consommation allaient être revues à la hausse, a estimé que l?objectif est d?atteindre le cap de 1 milliard de mètres cubes à puiser des stations de dessalement d?eau de mer, situées à l?ouest du pays où une forte pénurie se fait ressentir depuis des années ce qui équivaudrait à sécuriser surtout les villes à grande consommation de l?Oranie et leurs alentours. Le problème du stockage, qui a longtemps été considéré comme une source de malaise en dépit d?une bonne pluviométrie, sera, selon le ministre, résolu puisque l?on passerait de 57 barrages actuellement à 67 à l?orée 2008. Du coup, la capacité d?emmagasinage passera de 2,5 à 7, 2 milliards de mètres cubes, soit 50% de plus que la capacité actuelle. Concernant la qualité de l'eau, souvent sujette à controverse, le ministre a réfuté l?idée selon laquelle l?eau dessalée est de mauvaise qualité. «L?eau des robinets, aujourd?hui, répond aux normes de sécurité standard de l'OMS», a-t-il déclaré non sans oublier de signaler que les cas d?insalubrité sont dus à l?exploitation illicite des eaux par des personnes véreuses qui pompent des collecteurs et des conduites pour l?irrigation de leurs terrains agricoles sans aucune autorisation. Dans un autre registre, et concernant les stations d?assainissement toujours inexploitées malgré le coût exorbitant de leur réalisation, le ministre a affirmé qu?il existe aujourd?hui pas moins de 20 stations «inutilisées», à cause de panne, et que devant cet état de fait les pouvoirs publics estiment maintenant urgent de les réhabiliter. Il est prévu aussi, à moyen terme, de réaliser 52 autres stations de traitement des eaux usées à travers tout le territoire national et dont la gestion sera assurée par l?Office national d?assainissement (ONA). L?objectif, selon M. Sellal, est de récupérer quelque 750 millions de mètres cubes d?eaux usées qui, habituellement, vont directement à la mer avec ce que cela induit comme danger sur la faune et flore maritimes.