Annonce n L'usine de dessalement d'eau de mer du Hamma (Alger) d'une capacité de 200 000 m3 sera opérationnelle en décembre 2007. C?est ce qu?a indiqué le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, hier, lors d'une visite d'inspection du chantier. D'un montant d'investissement de 250 millions de dollars, dont 186 millions assurés par un prêt de la société américaine Overseas Private Investment Corporation (OPIC), ce projet (de type project financing sans garantie de l'Etat) est confié à la société américaine Ge Ionics qui détient 70 % du capital de la société chargée de la réalisation, de l'exploitation et de la maintenance de cette unité, la Hamma Water dessalination (HWD). Les 30 % restants reviennent à l'Algerian Energy Company (AEC), société mixte constituée par Sonatrach, Sonelgaz et l'Algérienne des eaux (ADE), acheteurs de cette eau dont le prix de cession est estimé à 0,82 dollar (59 DA) le mètre cube (1000 litres). Pour sa part, le PDG de l'AEC, Amanallah Sari, a indiqué que l'eau de mer à Alger «n'est pas aussi polluée qu'on le pense» et des analyses effectuées par 4 laboratoires indépendants l'ont confirmé. «L'usine sera dotée également d'un détecteur qui déclenche l'arrêt automatique en cas d'existence de traces d'hydrocarbures ou autres corps indésirables», a t-il encore assuré. La réalisation du collecteur principal devant relier l'Amirauté d'Alger par la Route nationale 5 en passant à proximité de la station de dessalement doit être achevée dans un délai de 12 mois, soit avant la réception de l'usine. L'unité de dessalement «doit mettre la capitale à l'abri de tout besoin en eau potable pendant 25 ans», à partir de son démarrage en 2007, selon les responsables du secteur des Ressources en eau. S?agissant de l?usine de Kahrama à Arzew, le ministre a réaffirmé que, contrairement aux rumeurs, cette unité ne sera pas fermée et qu'elle tournait actuellement à plein régime. Par ailleurs, le groupe français Suez Environnement entamera la gestion du service de l?eau et de l?assainissement de la ville d?Alger dans deux semaines. C?est ce qu?a déclaré Yves Thibault de Silguy, délégué général auprès du groupe, lors de l?exposition qui s?est tenue en marge du 13e congrès de l?Association africaine de l?eau. La Société des eaux et d?assainissement d?Alger (Seal), une filiale de l?Algérienne des eaux (ADE) et de l?Office national de l?assainissement (ONA) a été créée, dans le cadre de ce contrat entre les deux institutions algériennes et le groupe Suez, signé le 28 novembre dernier. Un contrat de prestation d?une durée de 5 ans qui porte sur un montant de 117 millions d?euros par an, en se basant sur un volume horaire.