Cri n Des associations de défense des droits de la femme préviennent contre les dangers de la banalisation du phénomène. Une femme sur trois dans le monde est victime de violence au moins une fois dans sa vie, selon le ministre de l?Emploi et de la Solidarité nationale, Djamal Ould Abbas. Par un simple jeu de déduction, au moins 1 milliard de femmes subissent des violences aux quatre coins de la planète. Un chiffre effarant, inquiétant et alarmant qui renseigne sur l?ampleur du phénomène de la violence à l?égard des femmes. Un phénomène qui, il faut le dire, n?épargne aucun pays et aucune région du monde. C?est un problème universel, a déclaré l?ex-secrétaire général de l?ONU, Boutros Boutros-Ghali, lors de la 4e Conférence mondiale sur les femmes qui s?est tenue en septembre 1995 à Beijing, en Chine. A l?instar des autres pays du monde, l?Algérie est confrontée à ce problème. Mais «pas avec la même acuité que dans d?autres pays», de l?avis du ministre de l?Emploi et de la Solidarité nationale. Selon lui, la violence à l?égard des femmes dans notre pays «n?a rien à voir avec ce qui se passe dans certains pays comme la France par exemple». Cet avis est partagé par de nombreuses associations de défense des droits de la femme qui préviennent, néanmoins, contre les dangers de la banalisation du phénomène. C?est le piège dans lequel il ne faut surtout pas tomber, avertissent-elles. Il faut néanmoins prendre en compte le fait que le phénomène est difficile à cerner vu que de très nombreuses femmes battues, violées ou violentées ne se déclarent pas. Une chose est sûre en tout cas : la violence à l?égard des femmes n?est plus un tabou dans notre pays. On en parle de plus en plus, ce qui constitue une avancée notable dans une société où l?on considérait, jusqu?à un passé pas lointain, qu?il est «tout à fait normal» qu?un homme frappe sa femme ou sa s?ur. Dans le même ordre d?idées et selon certaines sources, des femmes sont décédées à la suite des violences qui ont été commises à leur encontre sans que les agresseurs soient inquiétés. Toutefois, la justice serait prête à rouvrir ces dossiers, selon les mêmes sources. Un échantillon de 9 000 cas l L?enquête réalisée par l?Institut national de santé publique a porté sur un échantillon de 9 033 femmes victimes de violence recensées au niveau des structures de santé, des centres de police et des tribunaux. La moitié d?entre elles, soit 50 %, étaient mariées au moment des faits, alors que 36,1 % étaient célibataires.