Sujet tabou pendant très longtemps, les violences dont sont victimes les femmes, sont aujourd'hui débattues, des enquêtes sont réalisées et des solutions proposées. Il était temps que l'on parle de ce phénomène qu'il faut à tout prix éviter de banaliser. Une rencontre nationale portant sur la violence à l?égard des femmes a été organisée, hier, mercredi, au siège du ministère de l?Emploi et de la Solidarité nationale en présence d?assistantes sociales, de psychologues et de médecins exerçant dans les directions de l?action sociale du Centre du pays. Après l?allocution de la ministre déléguée auprès du Chef du gouvernement chargée de la Famille et de la Condition féminine, Nouara Djaâfar, qui s?est articulée autour de la nécessité d?associer tous les acteurs sociaux ? qui sont sur le terrain ? au travail de sensibilisation et de lutte contre la violence à l?égard des femmes, et celle du ministre de l?Emploi et de la Solidarité nationale, Djamal Ould Abbas, la parole a été cédée à Faïka Medjahed de l?Institut national de la santé publique pour présenter les résultats de l?enquête nationale menée en 2002 et 2003 sur les «violences à l?encontre des femmes». Des résultats qui ont révélé que la femme dans notre pays subit la violence surtout au sein de la famille. Et souvent le bourreau n?est autre que le mari, le frère, le cousin? L?ouverture des débats a été une occasion pour les représentants de certaines associations et d?établissements spécialisés de présenter leurs expériences en matière de prise en charge des victimes de cette forme de violence, mais aussi pour exposer les difficultés auxquelles ils sont confrontés dans l?accomplissement de leur tâche.