Saleté n L?incivisme de certains citoyens fait avorter tous les louables efforts déployés par les agents de l?entreprise de nettoyage Netcom qui, il est vrai, manquent eux-mêmes cruellement de moyens. «En observant les opérations quotidiennes des éboueurs, l?on s?attend à retrouver une ville blanche le matin, mais on dirait que rien n?a été entrepris au vu de l?insalubrité des lieux», constate, dépité, un agent de Netcom. En effet, une pléthore de décharges incontrôlables se créent spontanément dans plusieurs endroits. «L?air est chargé d?odeurs nauséabondes», enchaîne-t-il, accusant notamment les commerçants informels d?agresser quotidiennement l?environnement. Pis encore, la quasi-totalité des nouvelles cités n?est pas pourvue de niches à ordures ou autres moyens permettant d?évacuer les déchets ménagers. En effet, les habitants de ces agglomérations, même ceux dotés d?un sens du civisme, sont contraints de «semer» leurs ordures n?importe où et à n?importe quel moment. «Il ne sert à rien de fixer un horaire précis pour l?évacuation des déchets ménagers en l?absence d?outils indispensables», clame une avocate croisée dans le quartier, pourtant chic, de Hydra, mettant en cause les concepteurs des plans de construction des ces nouveaux espaces urbains n?ayant pas prévu la mise en place d?endroits pour y déposer les ordures. Outre le visage désolant qu?elles donnent à la capitale, les décharges sauvages génèrent de nombreuses maladies, mettant ainsi la santé du citoyen en danger. «Le pire reste à craindre, notamment avec l?inexistence de projets visant l?amélioration de la situation», ajoute un autre citoyen. Alger est aussi réputée pour ses embouteillages. Les grands chantiers lancés par le ministère des Travaux publics n?ont pas encore abouti au désengorgement souhaité. Les citoyens devront donc attendre la fin de l?année 2007, prévue pour la réception de l?ensemble des projets lancés, pour espérer une fluidité de la circulation. La capitale devra également se débarrasser du phénomène du commerce informel. Les vendeurs à la sauvette squattent les trottoirs et parfois même une partie de la chaussée dans certains endroits, ce qui constitue l?un des principaux facteurs de pollution de la ville. L?état actuel de l?ex-fameuse El-Bahdja interpelle toutes les consciences pour une solution globale, devant prendre en compte tous les aspects de la vie citoyenne.