Chiffres n Classée 9e au rang mondial en matière de piratage informatique, l?Algérie, faute de chiffre suffisants, reste, néanmoins, un pays difficile à cerner. A l?occasion de son passage par l?Algérie, le P-DG de Business software alliance (BSA), Robert Holleyman a animé une conférence de presse sur le piratage informatique, ses effets néfastes et la nécessite de l?endiguer. «Le taux de piratage de logiciels en Algérie a connu une légère baisse, passant de 84 % en 2003 à 83 % en 2004». M. Holleyman s'appuie, dans cette affirmation, sur l'étude mondiale menée par le groupe de conseil et d'étude IDC pour le compte de sa compagnie, portant sur le piratage de logiciels. Il indiquera que ces chiffres reflètent les efforts fournis par l?Algérie dans la protection de la valeur de la propriété intellectuelle en termes d'information, de législation et d'application de la loi. Des efforts qui finiront par payer puisque toute baisse du niveau de piratage permettrait, «d'accélérer davantage la croissance du secteur des Technologies de l'information et de la communication (TIC) en Algérie», dira-t-il. L?étude en question montre qu'une réduction du taux de piratage de 10 points, soit de 58 à 48, permettrait au secteur des TIC de toute la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA) de connaître «une croissance très importante, allant de 17 milliards de dollars à 27,5 milliards de dollars d'ici à 2009». Néanmoins, l?Algérie n?est pas incluse dans l?étude en question. Le résultat sera assurément le même pour tout pays engagé dans la lutte contre le piratage. Le directeur général de l'Office national des droits d'auteur et droits voisins (Onda), Hakim Taoussar, présent à la conférence, a expliqué le taux élevé de piratage en Algérie par l'absence de cadre juridique régulant le marché de l'informatique. Il a souligné, à ce titre, que ce n'est qu'en 1997 que les droits voisins ont été consacrés en Algérie avec l'avènement de l'ordonnance relative aux droits d'auteur et droits voisins, renforcée par la suite par une autre ordonnance en juillet 2003. Il faut dire que l?Algérie est tenue de se conformer aux normes mondiales, adhésion à l?OMC oblige. Par ailleurs, il a été révélé, durant cette rencontre, que 8 logiciels sur 10 sont piratés en Algérie. Ce que les présents à la conférence jugent excessif. Toutefois, il faut noter que les produits piratés en Algérie on le vent en poupe seulement pour une raison de prix. Entre 8 000 DA pour un logiciel Microsoft et 100 DA pour le même produit, mais piraté, la plupart des Algériens ont fait leur choix.