Exigence n En vue de mettre les citoyens à l?abri des effets dévastateurs des différentes épidémies, les autorités publiques doivent renforcer les centres de virologie. «Il faut absolument mettre en place des structures d?analyses et de recherche virologique à travers l?ensemble des instituts des sciences médicales pour être au diapason des nouveaux défis en matière de préservation de la santé publique, notamment avec l?émergence de nouveaux virus pouvant causer des décès», a souligné, hier, Nourredine Zekkar, directeur du bureau de l?Organisation mondiale de la santé (OMS) en Algérie, lors de la conférence-débat sur la situation sanitaire dans le monde organisée au centre de presse d?El Moudjahid. L?Algérie ne dispose actuellement que d?un seul centre de virologie au niveau de la capitale, ce qui est insuffisant pour faire face aux menaces représentées par les nouvelles zoonoses, épidémies d?origine animale. Le conférencier s?est dit satisfait de l?application par l?Algérie de l?ensemble des recommandations de l?OMS concernant les mesures préventives contre l?apparition de la grippe aviaire et de l?excellente coopération entre les deux parties depuis novembre 1962 qui s?est répercutée sur une évolution remarquable de la situation sanitaire et l?espérance de vie des Algériens. Evoquant l?éventuelle apparition de la grippe aviaire en Algérie, M. Zekkar a affirmé que «la situation actuelle ne présente aucune inquiétude, mais les autorités publiques doivent prendre les mesures préventives, car la menace perdure et aucun pays n?est à l?abri. L?installation du Comité national interministériel de veille, de suivi et de lutte contre l?épidémie constitue un indice reflétant la conscience des autorités publiques quant aux effets mortels du virus», a-t-il encore affirmé, précisant, toutefois, que le challenge réel est au niveau local où des comités de suivi et de sensibilisation doivent impérativement être mis en place. Les quantités de vaccins disponibles restent, selon l?orateur, insuffisantes et ne peuvent répondre aux besoins en cas d?épidémie. La menace du virus réside dans le fait qu?il se transmet d?une personne à une autre sans que le premier contaminé sache qu?il est déjà atteint, explique le représentant de l?OMS, précisant que la consommation de volailles ou de produits avicoles bien cuits, même contaminés par le virus H5N1, ne représente aucun danger, notamment en cas de respect des règles d?hygiène.