Un bras de fer oppose actuellement le collectif des pharmaciens d?officine d?Alger et la Cnas sur le nouveau cahier des charges. Ce dernier a été rejeté par ces pharmaciens en raison des redressements fiscaux et du non-payement par la Cnas des ordonnances du tiers-payant depuis trois mois. Visiblement, la tension entre cette corporation, hors Snapo (Syndicat des pharmaciens d?officine), et la CNAS ne fait que commencer. Le risque pèse, selon ces pharmaciens, sur «une ordonnance dépassant les 1 500 DA qui ne sera pas servie avant d'être visée par le médecin conseil du centre payeur de la Cnas». Cette disposition va, selon eux, «pénaliser le malade en premier si ce cahier des charges n'est pas amendé». Les pharmaciens n?approuvent pas non plus l?ultimatum lancé par la Cnas à propos de la signature de ce cahier des charges sous peine de résiliation immédiate de la convention. Ces pharmaciens ont relevé également l?absence d?un texte de loi qui prévoit une différenciation entre la prescription du médecin généraliste et celle du médecin spécialiste. «Le pharmacien ne peut s?ingérer ou porter un jugement sur le diagnostic du médecin prescripteur», constate un des pharmaciens. Ce collectif de pharmaciens qui va se constituer en association socioprofessionnelle appelle à «l?organisation de séances de travail avec la Cnas et les malades afin d?aboutir à des amendements des propositions du cahier des charges».