Particularité n Les virus de la grippe aviaire ont, en de rares occasions, franchi la barrière d?espèce et infecté l?homme. La grippe aviaire est l?une des maladies contagieuses et mortelles qui touchent principalement les oiseaux et plus rarement le porc. Chez les volailles domestiques, source d?inquiétude quant à une éventuelle contamination de l?homme, l?infection par le virus H5N1 provoque, souligne un document de l?Organisation mondiale de la santé (OMS), deux principales formes de maladies caractérisées l?une par une virulence extrêmement faible et l?autre extrêmement élevée. La forme dite faiblement pathogène ne provoque que des symptômes bénins (plumage ébouriffé et ponte moins fréquente) et peut aisément passer inaperçue. La forme hautement pathogène se propage très rapidement dans les élevages et provoque une pathologie polyviscérale et dont le taux de létalité peut atteindre 100%. L?oiseau atteint succombe généralement à la maladie dans les 48 heures suivant son atteinte. Selon les études les plus récentes de l?OMS, lorsque le virus H5N1 peut se propager dans les populations de volailles, des mutations peuvent intervenir en quelques mois et deviennent hautement virulentes, ce qui fait de la présence du virus un sujet de préoccupation majeure aussi bien pour les autorités que pour les citoyens. Les flambées de grippe aviaire à virus hautement pathogène ont commencé en Asie du Sud-Est au cours de l?année 2003 et ce sont les plus importantes et les plus graves jamais enregistrées. Le facteur étiologique du H5N1 s?avère tenace. Malgré l?abattage de quelque 150 millions d?oiseaux, le virus est, en effet, considéré, aujourd?hui, par les spécialistes comme endémique dans de nombreuses parties de l?Indonésie, du Viêtnam et dans certaines régions du Cambodge et de Chine. Ces spécialistes estiment qu?il faudra plusieurs années pour maîtriser la maladie chez les volailles. Une éventuelle pandémie de la grippe aviaire inspire autant d?inquiétude, car elle constitue un événement hors du commun qui peut aisément infecter la quasi-totalité du pays concerné. En effet, le virus se propage très rapidement par la toux ou les éternuements. Les sujets infectés peuvent également excréter des virus avant l?apparition des symptômes. Cela ne fait qu?aggraver le risque de propagation internationale par les voyageurs utilisant les transports aériens. Alertée par la menace que représente l?épidémie, l?OMS a adressé, en août 2005, des recommandations à tous les pays en vue de renforcer la préparation nationale pour faire face à une probable pandémie, de réduire les occasions de l?émergence du virus et notamment d?améliorer le système d?alerte avancée et d?accélérer la mise au point de vaccins. La mise en ?uvre de cet appel dépend cependant des capacités de chaque pays et de son niveau de préparation.