La grippe aviaire, qui occupe ces derniers jours les devants de l'actualité, est une infection due à un virus de la famille des orthomyxoviridae qui comprend plusieurs genres (ou types) dont influenzavirus A. ce dernier est divisé en sous-types parmi lesquels les sous-types H5 et H7. On a distingué 15 sous-types de virus grippal chez les oiseaux qui constituent donc un vaste réservoir de virus pouvant potentiellement circuler dans les populations aviaires. A ce jour, toutes les flambées de la forme hautement pathogène ont été causées par des virus grippaux A de sous-types H5 et H7. Sur les 15 sous-types de virus grippal aviaire, le H5N1 est le plus inquiétant pour plusieurs raisons. Surtout, il mute rapidement et il a une propension avérée à acquérir les gènes des virus infectant d'autres espèces. Il est à signaler aussi que les marchés d'oiseaux vivants jouent également un rôle important dans la propagation de l'épidémie. Le virus de la grippe aviaire peut toucher pratiquement toutes les espèces d'oiseaux, sauvages ou domestiques. Elle peut être fortement contagieuse surtout chez les poulets et les dindes, et être susceptible d'entraîner une mortalité extrêmement élevée dans ces espèces. Le virus influenza aviaire peut éventuellement infecter d'autres espèces animales comme le porc et/ou d'autres mammifères. Comment ce virus se transmet-il à l'homme? Le virus de la grippe aviaire, lorsque la souche est hautement pathogène, peut se transmettre exceptionnellement à l'homme, comme cela a été observé pour le virus influenza A/H5N1 à Hong Kong en 1997 et en février 2003 ou, plus récemment, au Vietnam où des foyers de virus aviaire ont été observés fin 2003. La transmission s'effectue lors de contacts fréquents et intensifs avec des sécrétions respiratoires ou des déjections d'animaux infectés. Une transmission du virus aviaire à l'homme risque de favoriser des échanges de matériel génétique entre les deux virus chez une personne déjà contaminée par le virus de la grippe humaine. Un tel réassortiment génétique entre ces deux virus pourrait engendrer l'apparition d'un nouveau type de virus susceptible de s'adapter plus facilement à l'homme. Ce mécanisme faciliterait ainsi la transmission inter-humaine de ce nouveau type de virus qui pourrait diffuser sur un mode épidémique, voire pandémique, comme cela a été observé par le passé. Les stratégies de lutte contre l'influenza aviaire reposent essentiellement sur le diagnostic, l'hygiène, l'éducation, la quarantaine et la réduction de la taille des élevages (politique d'abattage massif). Concernant les symptômes de cette infection, elle peut avoir des symptômes très variés, allant d'une forme bénigne à une maladie très contagieuse et rapidement mortelle qui provoque de graves épidémies. S'agissant de l'historique de cette infection, quoi qu'il soit impossible de prévoir le moment exact où elle surgit, le premier cas enregistré a été signalé en Italie il y a plus d'un siècle. Selon quelques autres recherches, les premières pandémies ont été constatées au vingtième siècle, lors de la grande pandémie de 1918 et 1919, qui a provoqué 40 à 50 millions de morts dans le monde entier, suivie par deux autres en 1957-1958 et 1968-1969.