Divergence n Le parti centriste Kadima du Premier ministre israélien par intérim Ehud Olmert, favori du scrutin du 28 mars, est divisé sur des retraits en Cisjordanie et sur l'application de la feuille de route. «Je ne soutiens pas l'idée de retraits unilatéraux en Cisjordanie. Il faut rencontrer les Palestiniens et négocier avec eux sur la base de la feuille de route», a déclaré ce lundi à la radio publique le numéro deux du parti Kadima, Shimon Pères. Dans des propos cités par le journal Maariv, il a, par ailleurs, précisé qu'«il fallait attendre que le paysage politique s'éclaircisse chez les Palestiniens» après l'écrasante victoire du mouvement islamiste Hamas aux législatives palestiniennes du 25 janvier. Le ministre des Transports, Méir Sheetrit, s'est, lui aussi, prononcé pour l'application de la feuille de route. «C'est ce que prévoit la plateforme de notre parti Kadima. Nous voulons fixer les frontières d'Israël et sommes prêts à d'importantes concessions, mais je suis hostile à des retraits unilatéraux» en Cisjordanie, a-t-il affirmé à la radio. La veille, l'un des chefs de file de Kadima, Avi Dichter, ancien dirigeant du Shin Beth (sécurité intérieure), s'était prononcé pour des démantèlements de colonies juives en Cisjordanie aboutissant à la fixation unilatérale par Israël de ses frontières avec les Palestiniens et remettant de facto en question la feuille de route. «La feuille de route est obsolète, étant donné qu'il faut deux parties pour l'appliquer», a déclaré M. Dichter dans des propos publiés ce lundi par le quotidien Jerusalem Post. Hamas ne reconnaît ni les accords signés par l'OLP avec Israël ni l'existence de ce dernier dont il préconise la destruction.