Constat La 8e édition du Salon international du livre d?Alger s?est clôturée dimanche. Quel constat peut-on dresser ? On peut, d?emblée, relever que l?on ne parle plus en termes de foire mais de salon. Ce dernier se caractérise par deux aspects : professionnel et culturel. Professionnel, parce que le salon tente de s?organiser et de s?approprier une notoriété internationale. Culturel, parce qu?il s?inscrit littéralement dans un contexte marqué par différentes activités culturelles qui ont été portées tout au long de la manifestation en direction du livre. Par ailleurs, le 8e Sila a connu une forte participation d?éditeurs étrangers, soit 376, alors que l?année dernière, on n?a enregistré que 127 participants. Quant à la surface retenue, lors de la manifestation précédente, on n?a enregistré que 3 787 m2, alors que pour cette année, ce sont 5 357 m2 qui ont été occupés. Une différence de 1 570 m2. Ces chiffres sont encourageants. Le Canada a participé pour la première fois à ce 8e Sila. «C?est la première fois que le Canada participe au Salon du livre d?Alger. Il s?agit là d?une expérience qui, certainement, sera renouvelée l?année prochaine», déclare une représentante du stand canadien. Et d?ajouter aussitôt : «Cette année, on a fait venir des livres du Canada, mais pour la prochaine édition, on va demander aux éditeurs de venir, eux-mêmes, présenter leurs livres.» La participation du Canada au Salon international du livre d?Alger laisse espérer que d?autres pays prendront part à cette rencontre internationale autour du livre et l?élever au même titre que le Salon de Paris ou ceux d?autres capitales européennes. L?autre aspect positif, ce sont, à l?évidence, les différents rendez-vous culturels. Tous étaient organisés autour du livre. Ce genre d?initiative rehausse le niveau du Salon d?Alger et lui donne une «réelle» envergure internationale. Vient s?ajouter au registre la mise à la disposition des visiteurs d?une revue culturelle spéciale Sila. Cependant, on peut noter quelques aspects négatifs : les rencontres programmées autour du livre n?ont pas toutes été respectées. Il se trouve que certains rendez-vous ont été, à l?insu du public, décalés ou encore carrément annulés. Le comble, c?est qu?il n?y avait aucune information faisant état du changement survenu dans le programme. Ensuite, le visiteur n?était pas assez informé du nombre de pavillons, en dépit du guide. D?ailleurs, nombreux sont ceux qui ignoraient l?existence d?autres pavillons hormis le pavillon central et le pavillon G. Ce n?est qu?à la 4e journée qu?un membre du comité d?organisation informait le public, à la fin d?une conférence, de l?existence des pavillons U et N. Mais, malgré cela, on ne peut s?empêcher de saluer cette présente édition, car elle nous donne l?espoir que l?accès à la scène internationale est possible !