Menaces n Un rapport portant sur la sécurité nationale américaine réaffirme le choix des USA. En dépit de la guerre en Irak, les Etats-Unis restent prêts à mener des attaques jugées préventives contre ceux qui les menacent, avec comme point de mire l'Iran, considéré comme le pays leur posant le plus de problème, selon un document de stratégie pour la sécurité nationale américaine, élaboré par la Maison-Blanche. «Si nécessaire, nous n' exclurons pas l'usage de la force avant qu'une attaque ne se produise, même si l'incertitude demeure sur la date et le lieu de l'attaque de l'ennemi», peut-on lire dans ce document de 49 pages qui devait être publié, aujourd?hui jeudi. L'administration Bush décrit, cependant, comme une priorité la coopération internationale pour dissiper les crises, en particulier avec les plus vieux et les plus proches de leurs amis et leurs alliés. L'administration Bush s'était déjà accordé le droit à l'attaque préventive dans le précédent document de stratégie nationale. «La place de la prévention dans notre stratégie de sécurité nationale reste la même», dit le nouveau document. Le précédent avait été publié en septembre 2002, quelques mois avant l'attaque de l'Irak. La pleine page consacrée à justifier l'opération se termine par une mise en garde qui paraît directement destinée à son voisin iranien : «Nous n'avons pas de doute sur le fait que le monde se porte mieux si les tyrans savent qu'ils se procurent des armes de destruction massive à leurs risques et périls.» «Avec l'Iran, nous sommes peut-être confrontés au plus grand défi que nous pose un pays», ajoute le document. L'administration Bush accuse la République islamique de vouloir se doter clandestinement de la bombe atomique. Mais elle a des préoccupations plus vastes au sujet de l'Iran. Le régime iranien soutient, selon Washington, le terrorisme, menace Israël, essaie de contrecarrer la paix au Moyen-Orient et dénie à son peuple ses aspirations à la liberté. «Le régime iranien doit prendre la décision stratégique de changer de politique, c'est là le but ultime de la politique américaine», dit la Maison-Blanche. Il est utile de rappeler que le président américain a toujours refusé d'exclure l'option militaire contre l'Iran même si, pour l'instant, l'heure est à la diplomatie.