Méthode n L?Infs, situé à Tixeraïne, accorde, chaque week-end, des formations sur le montage financier. Durant tout le mois de mars, ce sont 70 associations du Centre du pays qui en bénéficient. «Nous assurons chaque semaine, toute la journée du jeudi et la matinée du vendredi, des sessions accélérées sur les méthodes modernes de montage financier», explique Kamel Kaced, sous-directeur des affaires pédagogiques, encadreur de cette formation, basée sur un modèle allemand appelé Zopp ou Planification par objectif (PPO) en français. Concrètement, la formation consiste à inculquer des méthodes modernes de montage financier au profit des responsables d?associations «pour les rendre plus performants dans leur activité». Cette nécessité est née d?un constat amer. Le ministère de la Jeunesse et des Sports, qui finançait la majorité des associations, avait remarqué qu?aucune traçabilité n?était possible pour suivre l?utilisation des subventions, explique M. Kaced. D?où la nécessité d?inculquer cette méthode. L?opportunité s?est présentée aux responsables du secteur lors des différentes rencontres avec l?Union européenne, qui proposait de financer des associations dans le cadre du plan Meda, mais à la condition que les associations, qui prétendent au financement, proposent des objectifs clairs, avec une étude vérifiable, basée sur des méthodes modernes. Une première session de formateurs à ces nouvelles techniques est formée par les Européens, puis les Algériens forment à leur tour les responsables d?associations. Trois critères fondent cette formation : viabilité, pertinence et durabilité du projet. Toutefois, ces qualités ne garantissent pas, à elles seules, l?efficacité d?un projet. La particularité de cette méthode de gestion et l?application des Indicateurs objectifs de vérification (IOV) ; ce sont un ensemble de paramètres qui doivent permettre une bonne visibilité du projet. «Nous avons remarqué, au début de chaque session, que les responsables d?associations réfléchissent avec d?anciens clichés. Or, au bout de la session, leur vision change par rapport aux méthodes de gestion», explique M. Kaced, qui précise : «Nous leur inculquons qu?un projet égale un objectif.» C?est une suite logique qui est inculquée à ces responsables d?associations. Un projet égale objectif, la faisabilité de ces derniers se vérifie concrètement par des paramètres, que sont les IOV et les Sources de vérifications (SDV), sans oublier les hypothèses d?échec. En somme, des projections économiques qui renseignent sur la faisabilité du projet et le réalisme des managers. Ce qui caractérise cette méthode, c?est qu?elle oblige les membres de l?association à un partenariat et instaure davantage de démocratie.