Résumé de la 65e partie n Alvirah n?a plus qu?une hâte : aller vérifier ses doutes sur l?identité de Stellina, qu?elle pense être le bébé abandonné il y a sept ans. Dix minutes plus tard, tous les cadeaux étant enfin distribués, Alvirah s'élança vers s?ur Maeve et lui prit les épreuves Polaroïd des mains. Puis elle saisit son manteau. «Que se passe-t-il, encore ? demanda Willy, la voix assourdie par sa barbe de Père Noël. ? Il faut que je montre au père Ferris certaines photos, dit-elle en pressant le pas. Rejoins-moi là-bas.» Le père était absent, mais il ne devait pas tarder à rentrer, dit-on à Alvirah. Comptant impatiemment les minutes, Alvirah attendit dans le salon du presbytère en faisant les cent pas. Willy et le père arrivèrent en même temps, une demi-heure plus tard. «Quelle bonne surprise, Alvirah», dit ce dernier en souriant. Alvirah abrégea les préliminaires. Elle lui tendit les photos. «Mon père, jetez un coup d'?il là-dessus.» Il étudia la photo de Stellina prenant le vase des mains de Rajid pendant la représentation, puis le gros plan que Maeve avait pris du vase seul. «Alvirah, questionna-t-il doucement, savez-vous ce que vous me montrez là ? ? Je crois que oui. C'est le calice de Mgr Santori. Et savez-vous qui est cette petite fille ?» Il attendit. «Je crois que c'est le nouveau-né qui a été abandonné à la porte de votre presbytère la nuit où l'on a volé le calice.» Gracie Nunez raccompagna Stellina jusqu'à la porte de l'appartement qu'elle partageait avec sa grand-tante et son père. Elle la regarda entrer, l'écouta fermer le verrou. «A tout à l'heure, ma chérie», cria-t-elle depuis le hall d'entrée, puis elle s'en alla, rassurée, sachant que l'enfant n'ouvrirait à personne d'autre qu'à son père. A l'intérieur, il faisait sombre et le silence était pesant ; Stellina sentit immédiatement la différence. En l'absence de Nonna, tout paraissait étrange et vide. Elle fit le tour des pièces, alluma les lumières, cherchant à mettre un peu de gaieté dans l'appartement. En entrant dans la chambre de sa tante, elle commença à retirer son costume, puis s'arrêta. Nonna aurait aimé la voir habillée en Sainte Vierge et elle espérait que son papa pourrait l'emmener à l'hôpital. Elle s'assit sur le bord du lit et sortit le vase du sac. Le tenir entre ses mains la réconfortait, lui donnait l'impression d'être moins seule. Habituellement, Nonna était toujours là quand elle rentrait à la maison, toujours. A sept heures, Stellina entendit des pas précipités dans l'escalier, puis dans le couloir. Ce n'est pas papa, se dit-elle, il ne court jamais. Mais une minute plus tard, des coups violents furent frappés à la porte et elle entendit la voix de son père crier : «Star, ouvre ! Ouvre donc !» Dès qu'il entendit le déclic du verrou, Lenny tourna la poignée et se rua dans l'appartement. Il était tombé dans un piège ! Toute cette affaire était une machination ! Il aurait dû se méfier, ragea-t-il en son for intérieur. Le nouveau dans l'équipe était un flic en civil. Le salaud ! Lenny était parvenu à se tirer dès qu'il avait compris de quoi il retournait, mais ils étaient sûrement en train de ratisser la moitié du New Jersey pour le retrouver, et ils allaient débarquer d'une minute à l'autre. Il avait dû courir le risque de revenir ici, cependant ses faux papiers et tout son fric se trouvaient dans le sac qu'il avait préparé et laissé dans l'appartement. (à suivre...)