Sortie n Trois défaites, celles de l?USM Alger, du NA Hussein-Dey et de la JS Kabylie, et un nul, celui et de l?ASO Chlef sur son terrain, tel est le bilan de nos quatre représentants aux 16es de finale aller des coupes africaines. Sous l?angle purement sportif et technique, les chances de nos clubs de se qualifier au prochain tour sont intactes compte tenu des résultats étriqués obtenus, notamment en déplacement par l?USMA et la JSK en Ligue des champions et par le NAHD en coupe de la CAF, l?ASO, dont c?est la première expérience, devra se surpasser pour passer les Douanes sénégalaises au match retour. Pour les Rouge et Noir de la capitale, il suffit d?un but pour éliminer la formation de l?USCD Port-Autonome de Dakar dans quinze jours au 5-Juillet car le but de Dziri, marqué à l?aller, peut s?avérer déterminant. Les Kabyles, pour leur part, ont déjà un retard d?un but à combler sur le Zanaco de Zambie, ce qui est dans leurs cordes vu leur potentiel et les ambitions qu?ils affichent cette saison sur les trois fronts. Le Nasria est revenu d?Abidjan avec une courte défaite (0-1) face au Séwé Sport de San Pedro, une équipe qui semble à la portée de notre représentant dans cette coupe de la CAF. Enfin, l?ASO pourra profiter des espaces que lui offrira l?AS Douanes de Dakar pour marquer son premier but de l?histoire dans une épreuve continentale. En résumé, tout reste possible pour nos clubs pour passer ce tour. Par ailleurs, l?opinion sportive nationale aura remarqué que nos clubs sont déjà confrontés à des difficultés dès le second tour face à des clubs de moindre envergure par rapport aux ténors du continent même s?ils sont les champions de leurs pays, alors qu?auparavant la qualification de nos représentants était plutôt aisée à ce tour de la compétition. Ceux donc qui pensent que le football africain n?a évolué qu?à travers ses sélections dont la plupart sont quasiment composées de joueurs professionnels évoluant en Europe se trompent, car même au niveau des clubs, les choses ont changé. La preuve est que même face à des petites équipes du Burkina, de la Zambie ou de la Côte d?Ivoire, nos clubs éprouvent des difficultés et les scores ne sont plus les cartons d?antan. Au revers de la médaille, posons-nous la question : nos représentants ont-ils le niveau des grandes équipes africaines et surtout ont-ils les mêmes moyens pour rivaliser dans ces épreuves au fur et à mesure que la compétition avance ? La réponse est non ! Hier encore, l?USMA ? dirigeants et joueurs ? a vécu le passage de l?Espérance de Tunis à Dakar comme celui du Real ou de la Juve, puisque le grand club tunisois s?est vu affréter un avion spécial (plus une équipe TV) pour se déplacer et éviter les tracas physiques et autres du voyage. L?ASO, au match retour, vivra les mêmes attentes et les mêmes fatigues dues au voyage. La JSK, elle, aura vécu le pire. Son président Moh- Chérif Hannachi évoquait hier sur les ondes de la Radio les raisons de l?échec de son équipe en terre zambienne à cause finalement des trente heures de voyage qui ont affecté les joueurs. Il en sera autant lors du voyage retour. En outre, la programmation des compétitions nationales (coupe et championnat) ne laissera aucun répit à nos représentants, notamment ceux qui ont le plus de chances d?aller loin et de représenter dignement le football algérien. Sur le continent, les clubs et les équipes se débrouillent, mais avancent à grands pas malgré souvent la faiblesse de leurs moyens. La terre d?Afrique, toujours fertile, produit encore et encore de bons footballeurs, la preuve est que plus d?une trentaine d?entre eux évoluent dans notre championnat. C?est dire que le football algérien a besoin de faire ce saut qualitatif tant espéré (en moyens surtout et en organisation) pour pouvoir se mettre à niveau avec les Ahly, Zamalek, WA Casablanca, Raja, ES Tunis, L?ES Sahel, Enyimba ou Orlando Pirates. Sinon, nos clubs se contenteront de deux petits tours et puis s?en vont.