Drame Oussama Noufel, première naissance du couple, H. Mustapha et M. H., n?a vécu que vingt heures. Il pousse son premier cri à 01h 45. A 20h 30, c?est sa maman qui l?imite. Mais cette fois pour pleurer le nourrisson mort trop tôt, trop bêtement. Le couple, trop atterré par l?incident tragique pour lui donner une quelconque suite judiciaire, préfère noyer la douleur dans l?oubli : «Ma femme était tellement malheureuse à la suite de la perte du bébé, que je ne pouvais lui infliger les affres d?un procès qui sera certainement long. Nous avons décidé d?oublier cet épisode et de tout mettre en ?uvre pour avoir un autre enfant», déclare Mustapha, éploré, mais d?une froideur implacable. Malgré cette souffrance, le père endeuillé a tenu quand même à apporter son témoignage. Un témoignage bouleversant , celui d?une famille qui vient de perdre un être cher. «C?est après mûre réflexion que j?ai décidé de rendre publique mon histoire.» Des fautes, des erreurs, de l?incompétence et du refus de porter assistance à personne en danger. Médecins spécialistes, responsables de service, infirmiers et simples chauffeurs, porteraient, tous, une responsabilité, à des degrés différents dans ce tragique événement. Le récit poignant qui suit relate une longue course folle et désespérée qu?un père a faite et perdue contre la mort de son bébé. Les complications «L?image de Lakhdar Belloumi emplit l?écran de télévision. Je suis totalement plongé dans l?émission sportive quand soudain les hurlements de douleur de ma femme viennent me tirer brutalement de mon spectacle. Inquiet d?abord, je me dis qu?elle va peut-être accoucher prématurément, n?étant qu?à son huitième mois de grossesse. Mais je me rassure vite en me disant que ma femme jouit d?une très bonne santé, de l?avis même de son médecin. Je me prépare rapidement, je l?aide à faire de même et nous partons pour l?hôpital.