Les excédents enregistrés en pomme de terre, agrumes, dattes et artichauts vont peut-être atterrir sur le marché américain. Lors d'une rencontre, les experts américains ont laissé entendre aux opérateurs algériens que leurs produits seraient les bienvenus dans ce marché qui est d'autant plus intéressant qu'il présente l'avantage d'une baisse des droits de douane. «Le marché américain reste ouvert à tous les produits.» C?est ce qu?a indiqué Ted Henderson, expert douanier américain et vice-président d?une société de logistique et d?assistance technique, lors d'une rencontre, hier, avec les opérateurs algériens. Des experts américains y ont été invités, sous l?égide de la Chambre de commerce et d?industrie algérienne, à expliquer la réglementation américaine et les possibilités de prospection de son marché qui peuvent être des opportunités pour les produits algériens. Contrairement au marché européen qui s?entoure d'un maximum de précautions, le marché américain présente l?avantage d?une baisse de droits de douanes. Selon Ted Henderson «tous les produits agricoles importés sont exempts d?impôts et sont taxés à 2,7%». En outre, le conférencier a schématisé une liste de besoins que pourraient satisfaire les exportateurs algériens tels les produits artisanaux, les fruits frais, l?huile d?olive? Il faut dire qu?à ce niveau, les produits algériens sont méconnus par la partie américaine. «Les producteurs algériens ont du potentiel, mais manquent d?organisation en matière d?exportations et d?accompagnement financier», nous a souligné Smaïl Chikhoune, président du Conseil d?affaires algéro-américain. Sur un autre plan, les exigences américaines en matière d?importations de produits agricoles sont draconiennes en termes d?emballage, d?étiquetage et d?hygiène. «Cela fait partie de la nouvelle réglementation dont le souci est d?éviter la propagation d?épidémies ou de maladies provenant des importations», précise l?expert douanier américain. Mais cela ne devrait pas pour autant décourager les exportateurs algériens auxquels un clin d??il de bienvenue a été, à maintes reprises, réitéré. A rappeler que les excédents enregistrés en pomme de terre, en agrumes, en dattes et en artichauts peuvent être exportés facilement vers les USA. D?où d?ailleurs l?idée de proposer une association d?exportateurs algériens en direction du marché américain qui a été largement défendue.