Marché n La hausse vertigineuse des prix des fruits et légumes s'explique par deux raisons : nous sommes arrivés en fin de récolte pour les produits de pleine culture et les produits de pleins champs ne sont pas encore rentrés en pleine production. C'est ce qu'a affirmé Amar Assabah, directeur de la régulation et du développement de la production agricole au niveau du ministère de l?Agriculture et du Développement rural, ce matin sur les ondes de la Chaîne III. «Nous avons enregistré un manque relatif de certains produits tels la tomate, le poivron et le piment qui ont connu des hausses allant jusqu?à 80 DA le kg. C?était une période très limitée», a ajouté M. Assabah. Pour lui, ces prix connaissent actuellement des baisses et vont continuer à baisser notamment pour la pomme de terre, la tomate et le poivron. Pour le reste des produits, les prix varient entre 20 et 30 DA comme la courgette et les artichauts. Pour venir à bout de la spéculation qui gangrène le marché des fruits et légumes, M. Assabah a plaidé pour une régulation entre le producteur et le consommateur de deux manières : en différant les dates de repiquage des plantations et par le stockage «que nous encourageons», avant d?annoncer la réorganisation du marché que compte effectuer son ministère. Dans le registre de la production, le cadre du ministère de l?Agriculture a déclaré qu?elle est en augmentation progressive puisque actuellement, «nous avons produit 12 à 13 millions de quintaux de pommes de terre, 600 millions de litres de lait au premier trimestre de l?année en cours.» La production des fruits et légumes connaîtra une augmentation appréciable dans les prochaines années «puisque les vergers vont entrer en production», a expliqué M. Assabah. L?augmentation de la facture de l?importation du lait (600 millions de dollars par an) s?explique par l?augmentation du prix de ce produit sur le marché international. Cela ne justifie pas l?augmentation du prix du lait en Algérie «puisque la production nationale augmente davantage et couvre les deux tiers des besoins». En outre et concernant le fait que malgré l?excédent en production agricole, l?Algérie n?arrive pas à placer ses produits sur le marché international, M. Assabah estime qu?«il va falloir faire des réglages au niveau des choix de variétés, du conditionnement, du stockage, des infrastructures et des procédures et faire beaucoup de promotion.» À cet effet, il invite les producteurs à s?intéresser au marché de l?exportation des produits agricoles de manière à trouver des niches d?exportation parce qu?il y a des opportunités très appréciables.Pour lui, il faut se bagarrer pour acquérir des parts de marché. «Nous avons commencé par les dattes, aujourd?hui nous avons diversifié les produits d?exportation.»