Collimateur n La question nucléaire iranienne ouvre la voie à des théories et des hypothèses de toutes natures. Le gouvernement britannique tiendra une réunion secrète, demain lundi, avec les responsables de ses forces armées pour discuter des possibles frappes aériennes contre l'Iran, a rapporté le Sunday Telegraph, citant un haut responsable des Affaires étrangères. La tenue d'une telle réunion, pour étudier les conséquences de frappes pour détruire la capacité de l'Iran à fabriquer la bombe atomique, selon le journal, a été certes démentie par un porte-parole du ministère de la Défense. «Il n'y a aucun briefing avec le Premier ministre et les membres du gouvernement et il n'y a pas non plus de plans pour un tel briefing», a déclaré le porte-parole. Mais le haut responsable cité par le Sunday Telegraph a estimé, en revanche, que des frappes aériennes sous conduite américaine seraient «inévitables au cas où l'Iran ne se plierait pas à l'injonction mercredi prochain du Conseil de sécurité de l'ONU de mettre fin à ses activités d'enrichissement de l'uranium dans les 30 jours». Selon la source citée par le journal, l'opération serait limitée à des frappes aériennes contre les installations nucléaires iraniennes, une invasion du style de celle de l'Irak étant pour l'instant exclue. La réunion de demain lundi tentera de prévoir les conséquences pour la Grande-Bretagne d'une telle attaque notamment sur les intérêts britanniques en Irak et en Afghanistan, a ajouté cette source. Notons que la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a refusé d'écarter l'utilisation de la force contre l?Iran durant sa visite en Grande-Bretagne, même si cela n'est pas pour l'instant d'actualité. «Le président américain n'écarte jamais aucune option. Nous reconnaissons toutefois que cela n'est pas actuellement à l'ordre du jour.» A en croire, en outre, les experts américains du contre-espionnage cités, ce dimanche matin, par le Washington Post l?Iran serait prêt à utiliser ses agents secrets et des équipes du Hezbollah pour mener des opérations terroristes dans le monde en cas d'attaque américaine sur ses sites nucléaires. Selon le journal, qui cite des responsables américains des services de renseignement anonymes, l'Iran mènerait d'abord des attaques contre des cibles américaines en Irak avant de s'en prendre aux civils américains aux Etats-Unis, en Europe et ailleurs. Les responsables des services de renseignement, citant l'interdiction de discuter des informations classées secrètes, ont refusé de préciser s'ils avaient détecté des préparatifs de la part des services secrets iraniens.