Danger n Les risques d'accident de camions chargés de marchandises sont nombreux. C?est une aubaine pour des agresseurs à l'affût. «La situation déplorable de la Zone industrielle nous incite à vous informer sur le piteux état de ses routes et la difficulté de son accès avec en conséquence la baisse sensible de nos activités industrielles et commerciales», peut-on lire dans le préambule d'une lettre SOS adressée le 10 décembre dernier à la wilaya déléguée de Bir Mourad Raïs. La correspondance, restée sans suite, est signée par des responsables de treize entreprises, publiques et privées. Une phrase lourde de sens retient l'attention : «Cette situation nous met dans l'obligation, à court terme, de procéder à l'arrêt de nos activités et à la mise au chômage des personnels.» En effet, sur place, l'on constate que la route principale traversant la zone industrielle est quasiment impraticable, du fait qu'une seule partie seulement a été refaite. Le tronçon à partir de l'unité d?embouteillage de gaz jusqu'à la route principale menant vers Baraki est un véritable bourbier, même pour les poids lourds. Les transports du personnel, les véhicules légers et les engins de transport de marchandises ont cessé depuis longtemps de l'emprunter, évitant ainsi le risque de s'enliser ou de se retrouver coincés dans les regards d'évacuation non signalés et sans grille. La lettre rebondit ensuite sur un autre risque majeur : «Les agresseurs, tirant profit de cette situation, demeurent aux aguets pour délester les conducteurs de transport de marchandises ou de véhicules légers qui, par méconnaissance, empruntent cette route et se retrouvent pris dans ce cul de sac.» Les routes périphériques et l'incontournable RN n°38, véritable plaque tournante entre l'Est et l'Ouest, ne sont pas en reste. Ces routes présentent les mêmes difficultés d'accès. Plus dangereux encore, le pont métallique, situé au-dessus de la voie ferrée, qui est, lui aussi, dans un état de dégradation avancée (70% de sa surface est sans bitume). L'accès à ce pont dans le sens Baraki-Gué de Constantine est totalement inondé. Pis encore, les routes principales transversales (route de Blida par la Câblerie et la route longeant la gare ferroviaire) présentent des crevasses dangereuses.