Flop n Au lendemain de l?élimination surprise et peu glorieuse de l?USM Alger en Champions league africaine, de grands changements sont annoncés du côté de la direction du club. À la mi-temps du match contre les portuaires de Dakar, le président Allik avait préféré quitter la tribune officielle et ses quelques invités de marque pour rejoindre le banc de touche et peser de sa présence sur l?équipe afin qu?elle refasse son retard et décrocher son billet qualificatif. Ce fut une tentative vaine et le président de l?USMA finit par se taper le masque des mauvais jours conséquence d?une élimination inattendue et? bête ! S?ensuivront une grogne et une colère indescriptibles dans les rangs des supporters qui, comme d?habitude, exigèrent des têtes et des changements. Et une fois n?est pas coutume, des langues se sont déliées pour dénoncer les choix et la gestion du président Allik depuis le début de l?exercice 2005/2006. En effet, ceux qui ont osé monter au créneau sont revenus sur l?épisode de l?intersaison où l?équipe a été perturbée dans sa préparation et où l?on avait annoncé la venue d?un entraîneur étranger qui, finalement, n?a jamais mis les pieds du côté de Soustara. Le départ en France en petits groupes successifs, les absences pour blessures de certains cadres, le faux départ d?Achiou vers l?Angleterre, la difficulté pour Aksouh, l?entraîneur de l?époque, de préparer convenablement son équipe, sont tous les facteurs qui ont pesé négativement sur la tenue de route du champion en titre. Ajouter à cela le volet recrutement, jugé catastrophique par les ultras et les proches du club, et vous aurez un tableau moins reluisant que celui présenté d?habitude par l?USMA ces dernières saisons. Ni Belkaïd (650 millions de centimes) n?a été à la hauteur de sa réputation, ni Boussofiane (350 millions de centimes) arraché au bout d?une bataille avec la LNF n?ont donné satisfaction, encore moins Saoula, l?ex-gardien du MCA qui n?a disputé aucun match. Sans oublier l?âge avancé de plusieurs joueurs, l?absence de véritables attaquants (hormis Benchergui, mais qui a été souvent blessé), notamment après le départ du Nigérian Eneramo à l?Espérance de Tunis. Malgré tout cela, l?arrivée de Biskri à la barre technique a redonné goût à l?équipe de vouloir retrouver sa place en championnat où la JSK avait pris une bonne avance, alors que les ambitions en Ligue des champions africaine étaient claires : aller en phase de poules au moins. Mais dès le premier tour face aux Burkinabé du RC Kadiogo, la prestation des Usmistes n?a pas été extraordinaire et leur qualification laborieuse a fait naître des doutes chez les puristes. La défaite à l?aller face au Port-Autonome a révélé le malaise qui couve au sein du club, et Biskri a failli faire les frais de cette contre-performance. Aujourd?hui, il sera certainement le sacrifié du jeu, au moment où Allik, en président intelligent, avait déjà annoncé de grands changements pour la saison prochaine.