Données n De 4 hectares en 2001/2002, la superficie consacrée à la culture du fraisier (plein champ et sous serre) est passée à 82 hectares en 2004/2005 dans la wilaya de Jijel, où sont recensés 119 exploitants. C?est ce qui ressort de la journée technique consacrée à cette plante de la famille des rosacées, organisée à Jijel. Boostée par les prix de ce produit sur le marché, cette culture est appelée à prendre encore de l'ampleur dans la région où elle trouve les conditions idoines à son développement, selon des responsables de l'agriculture. Concernant sa répartition géographique, les communes de Sidi Abdelaziz, El-Kennar, Emir-Abdelkader, Djemaâ, Beni Hebibi, Oued Adjoul, El-Milia et El-Aouana sont les mieux placées dans la culture de ce fruit. Dans la wilaya de Jijel, en général, la culture du fraisier a été pratiquée depuis longtemps comme culture marginale, mais s'est développée timidement au début des années 1980 grâce à son introduction au niveau de domaines agricoles. Actuellement, l'introduction de variétés hybrides, la pratique de l'itinéraire technique moderne en culture protégée (sous serre et sous tunnel) et l'irrigation localisée (goutte à goutte) ont contribué à l'essor de cette culture. Une société algérienne, qui a déployé de grands efforts dans la culture du fraisier depuis une décennie, par le biais de divers procédés modernes, a introduit des variétés de fraises hybrides à haut potentiel génétique, d'origine espagnole (Planasa) qui s'adaptent parfaitement aux conditions climatiques du pays, a indiqué l'un de ses ingénieurs. D'autres variétés ont été introduites depuis 1998, telles que Tudla et Cartuno, Tudnew, Condoga et Carmela. «Cette culture est en mesure de satisfaire le marché algérien et, pourquoi pas, les marchés internationaux comme c?est le cas des voisins», dira le wali de Jijel, présent lors de cette rencontre. De nombreux producteurs et productrices, qui ont assisté à cette manifestation, ont fait part de leur volonté et de leur intention de produire pour exporter ce fruit, pour peu que «les autres structures suivent et soient au diapason de leur acte». Il s?agit, entre autres, des structures de conditionnement, de froid, des banques, des ports et aéroports, qui doivent jouer le jeu pour que ce fruit, très prisé sous d?autres cieux, soit présent sur les marchés internationaux. L?un des producteurs travaillant dans la région de Sidi Abdelaziz, qui doit sa réputation à la fraise et à ses belles plages, s?est dit en mesure de produire davantage pour vendre sa marchandise sur le marché européen, très demandeur et consommateur, à condition que «les rouages nécessaires soient bien huilés». Cette rencontre a été clôturée par la création d?une association de producteurs de fraises, une nouvelle filière qui vient renforcer le large éventail du secteur de l?agriculture dans cette région.