Donner son cerveau après la mort pour permettre des recherches sur les maladies de Parkinson et d'Alzheimer, l'épilepsie ou d'autres troubles neurologiques. Plusieurs associations de patients invitent au don de cet organe si symbolique. L'association France Parkinson a participé à la constitution de la Cérébrothèque Parkinson, collection de tissus cérébraux pour la recherche, déjà opérationnelle selon ses promoteurs. En décembre 2004, la Fédération pour la recherche sur le cerveau (FRC), qui compte parmi ses membres des associations pour la recherche sur l'épilepsie, la sclérose en plaques et la sclérose latérale amyotrophique, a lancé à son tour un appel au don. Environ 350 promesses de don ont déjà été recueillies, selon le responsable du projet à l'hôpital Pitié-Salpêtrière à Paris, en France, lequel précise qu'il s'agit de mutualiser les efforts de collecte. «Le don de cerveau pour la recherche n'est pas encore passé dans les m?urs», ajoute-t-il, évoquant les obstacles à vaincre et soulignant qu'il faut obtenir «le consentement, en pleine conscience, des malades», c'est-à-dire sans attendre un stade avancé pour certaines pathologies. La banque tissulaire Alzheimer en voie de constitution doit s'ajouter, dans le cadre de ce projet, à la Cérébrothèque Parkinson. Les cerveaux collectés, dans les 48 heures après le décès, sur les malades dont les membres de leur entourage ont donné leur accord, serviront à alimenter un Centre de ressources biologiques (CRB) pour l'étude des maladies du système nerveux.