Un colloque algéro-français sur les maladies d'Alzheimer et de Parkinson s'est tenu jeudi à la faculté de médecine avec la participation d'éminents professeurs et chercheurs algériens et français. La délégation française comprend des neurologues attachés aux centres hospitalo-universitaires de Montpellier, Pontoise, Marseille et Bordeaux. L'université de Montpellier, représentée par le professeur et doyen honoraire Jacques Touchon, est jumelée à celle de Tlemcen (Abou Bakr Belkaïd). Organisé par le service de neurologie du centre hospitalo-universitaire de Tlemcen en collaboration avec l'association des neurologues libéraux de l'ouest algérien et l'université Abou Bakr Belkaïd, ce colloque a été marqué par la présentation de communications scientifiques portant notamment sur “les démences vasculaires”, “cerveau et ordinateur”, “maladie de Parkinson : idiopathique”, “syndromes parkinsoniens”. Le wali a prononcé à cette occasion une allocution où il a rappelé que Tlemcen abrite une université qui compte 25.000 étudiants dont une grande partie s'est orientée vers la médecine. Il a indiqué qu'un nouveau centre hospitalo-universitaire est en chantier ainsi que plusieurs établissements publics de santé de proximité en plus de l'école d'excellence, de 40 laboratoires de recherches et un établissement pharmaceutique industriel. La maladie d'Alzheimer survient en moyenne autour de 65 ans et concerne actuellement plus de 30 millions de personnes dans le monde et ce chiffre va doubler tous les 20 ans, selon un rapport de l'OMS. Actuellement fait-on remarquer, il n'existe aucun traitement guérissant la maladie d'Alzheimer, ni même permettant d'arrêter son évolution. Il existe quelques substances médicamenteuses susceptibles de retarder l'évolution de la maladie. Ils permettent d'atténuer les pertes de mémoire, les problèmes de langage et de raisonnement, ou bien tout simplement de ralentir au moins en apparence la progression de la maladie. Ces médicaments ne sont pas permanents, et ne sont pas toujours efficaces. Le docteur Bouchekak Khelladi, chef de service de neurologie au CHU de Tlemcen et le docteur Soulimane, président de l'Association des neurologues libéraux de l'Ouest algérien, ont souligné que ces deux maladies étaient quelque peu délaissées et vouées à l'échec en Algérie. Actuellement, compte tenu du nombre de laboratoires de recherches et de l'espérance de vie qui augmente, atteignant les 75 ans en Algérie (elle était de 50 ans en 1960), l'effort est déployé vers la prise en charge des malades atteints de ce syndrome (on estime en Algérie de 100 000 et 120 000 les cas à traiter). “Les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer oublient tout, il ne faut pas qu'on les oublie” ont conclu les deux médecins.