«Au pays des quatre vents, les girouettes s?envolent», disait Yasmina Khadra dans Morituri. Ce passage sied bien aux dirigeants du Mouloudia d?Alger qui, un jour se déchirent comme des chiffonniers, et s?enlacent le lendemain avec des larmes de crocodiles. En juin 2004, entre Kasbadji, Mebrek et consorts c?était la guerre avec le Dr Messaoudi lors de la fameuse assemblée générale de la honte, aujourd?hui tout le monde se retrouve comme si de rien n?était. Passons sur les beaux discours, les principes et les grosses accusations mutuelles. Mais dans cette pièce théâtrale de mauvais goût que nous offrent les dirigeants du MCA, quel est finalement le rôle de Châbane Louanès si c?est Messaoudi qui dicte sa loi alors qu?on disait qu?il était partant ? La rue mouloudéene s?interroge sur les prérogatives de chacun. Pour beaucoup, Chaâbane n?est là que pour faire de la figuration et remplir certaines tâches que ne veut pas assumer le Dr Messaoudi, notamment vis-à-vis des joueurs qui ne lui font plus confiance ou bien des supporters qui ne cessent de l?interpeller. Tantôt Chaâbane réconforte Saâdi, tantôt il fait le contraire, c?est dire les discordances et les incohérences qui caractérisent la gestion de ce club.