Apport n Grâce à l?aide financière acquise dans le cadre du dispositif Ansej, l?entreprise a réussi l?extension et le renforcement du taux de production. Cette microentreprise se spécialise dans la fabrication de condiments divers : vinaigre, sel et eau de fleur d?oranger. Avant la mise en place du dispositif, Casbah se résumait à une petite cave de dix-huit mètres carrés située à Bab El-Oued. Sa production ne dépassait pas les 2 000 bouteilles/jour et les employés se comptaient sur les doigts de la main. Nawel Bellemou, la propriétaire de l?entreprise, a tout de suite été séduite par le dispositif. Elle a été parmi les premiers à formuler un dossier d?extension de l?entreprise. Son attente durera quelques mois, à cause notamment de la réticence affichée par les banques au lancement du dispositif en question. «Nous avons patienté environ cinq mois pour la validation de notre dossier au niveau de la direction générale de l?Ansej. Nous avons bénéficié d?un crédit de 160 millions de centimes de la part du Crédit populaire algérien (CPA) pour l?acquisition de machines. Nos produits sont devenus fortement prisés par les consommateurs, ce qui nous a poussés à solliciter un autre crédit pour l?extension de l?entreprise. La même banque nous a accordé un milliard de centimes en 2005, ce qui nous a permis d?acquérir un matériel moderne et sophistiqué», confie M. Benfettoum, un des gérants de Casbah. Le rêve d?extension a été achevé. Actuellement, l?entreprise, qui s?étend sur 4 200 m2, compte, outre 42 emplois directs, 12 indirects. Elle vise à renforcer sa production et créer d?autres postes d?emploi. Casbah détient 28% de parts du marché national. «Nous produisons une moyenne de 25 000 bouteilles/jour et nous sommes en négociation pour un partenariat avec des opérateurs étrangers. Nos ambitions ne se limitent pas au marché national. Nous comptons sur le soutien financier de l?Etat pour la conquête des marchés étrangers», ajoute M. Benfettoum. La spécificité du vinaigre Casbah est qu?il ne contient pas d?alcool, ce qui constitue une opportunité pour gagner des parts importantes des marchés de certains pays comme la Libye et les pays du Golfe. Pour l?heure, la production ne suffit pas à couvrir le territoire national dans sa totalité. «Comment une petite fabrique aurait-elle atteint ce niveau, n?était le dispositif Ansej ? ! Alors, j?appelle tout jeune ayant un projet et ayant réellement l?intention de travailler à opter pour l?Ansej et surtout à ne pas baisser les bras dès les premiers obstacles», conclut notre interlocuteur.