Détermination n Sans rechigner face aux embûches qui ont sans doute jalonné son parcours, cette ambitieuse promotrice, qui a pour seule arme deux constantes en l'occurrence le courage et l'abnégation, voit désormais ses ambitions prendre un sérieux envol… Promotrice d'une microentreprise nouvellement créée, la jeune Souissi Fatima a de l'ambition : elle envisage d'exporter ses produits nés de la transformation de la datte vers l'étranger. Cette jeune de la wilaya d'El-Oued, ingénieur agronome de formation, dit mesurer la lourdeur du challenge car s'agissant d'un créneau des plus concurrentiels en Algérie. Grâce à une enveloppe financière de 10 millions de dinars octroyée au titre du dispositif de l'Agence nationale de l'emploi de jeunes (Ansej), Fatima ne cache pas ses ambitions et parle déjà du «succès» de sa microentreprise, montée il y a seulement trois ans. Cette entité économique qui emploie 13 ouvriers dont 3 permanents, est spécialisée dans la transformation de la datte pour en exploiter la pâte, communément appelée «ghers», très prisée par les ménages notamment lors des fêtes. Côté performance, Fatima a confié que sa microentreprise a eu à traiter durant la saison agricole 2008-2009 près de 40 tonnes de dattes. Elle dit ne pas vouloir s'arrêter en si bon chemin puisqu'elle table sur un volume d'exploitation de 120 tonnes, à brève échéance. Un objectif qui, selon elle, ne pourrait être atteint sans l'accroissement de la rentabilité et la mise à niveau aux normes commerciales internationales, exigées pour pareilles activités en plein essor. Implantée dans la commune de Sidi Amrane, dans la daïra de Djamaâ, distante d'une centaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya, cette microentreprise ne rencontre «aucune difficulté d'ordre matériel du fait de l'abondance de la matière première foisonnant dans la région». Outre la pâte de datte «ghers», Hamza Yakoub, employé dans cette microentreprise, a fait part d'autres produits extraits manuellement, notamment le vinaigre de datte, la confiture et autres boissons à vertus thérapeutiques, faites à base du même fruit. Des indices qui plaident, selon Mlle Souissi, pour un surcroît quantitatif et qualitatif de la production en vue d'atteindre le stade de l'exportation. «Ce défi est à notre portée et nous comptons le relever à la faveur des équipements et moyens de production acquis dernièrement», a-t-elle assuré.