Résumé de la 6e partie n Un prétendant est de nouveau présenté à Zahia : cette fois, il s?agit d?un émigré, la soixantaine et récemment veuf ! La jeune femme secoue la tête. ? Je ne veux pas ! Sa mère et son père essayent depuis trois jours de la convaincre d?accepter la proposition, mais elle refuse. ? Un émigré ! s?exclame Slimane, son père, je connais des femmes qui sauteraient sans réfléchir sur la proposition ! ? Tu habiteras Paris, dit sa mère? Tu t?imagines un peu ! ? Vous oubliez qu?il a soixante ans, dit-elle, presque en colère. ? Et alors, dit son père, à soixante ans, de nos jours, on est encore jeune ! ? Et combien de temps vais-je vivre avec lui, moi ? Dans dix ans, il aura soixante-dix ans, dans vingt, quatre-vingts et moi à peine quarante-cinq ans? Et s?il meurt, je serai veuve avant cinquante ans ! ? Dieu seul décide qui doit mourir et quand, dit Zohra. ? Je sais, dit Zahia, mais il faut tout envisager ! ? Et puis, dit son père, s?il meurt prématurément, il te laissera une pension ! ? Une pension en devises, ajoute son père. Tu vivras comme une reine ! La jeune femme secoue la tête plus énergiquement encore. ? Il n?y a pas que l?argent dans la vie ! Sa mère s?emporte. ? Tu sembles oublier que tu es infirme et que tu risques de ne jamais te marier si tu fais la fine bouche ! Zahia la regarde, surprise par la réplique. Zohra continue : ? On est déjà venu demander ta main à plusieurs reprises, mais il suffit qu?on te voie marcher pour ne plus revenir. Zahia fond en larmes. ? Tu as besoin de me dire cela ? Et elle s?enfuit dans sa chambre. ? Tu n?aurais pas dû lui parler de la sorte, dit Slimane, tu l?as blessée ! ? Il fallait la secouer ! Mais déjà Zohra regrette ce qu?elle a dit. Quelques instants après, elle va retrouver sa fille dans sa chambre et la serre contre elle. ? Pardonne-moi, les mots ont dépassé ma pensée? Zahia pleure de nouveau. ? Je sais que je suis infirme, maman, mais ce n?est pas une raison pour que je me marie avec n?importe qui? ? Tu as raison, ma fille, fais comme tu juges bon de le faire. Après tout, tu es une fille instruite et intelligente, tu sais où est ton intérêt ! Et elle la serre de nouveau contre elle. ? Tant que nous serons là, ton père et moi, nous te défendrons contre tous les dangers qui peuvent te guetter ! (à suivre...)