Au XVe siècle, les Turcs vont entretenir de grands domaines agricoles. Et, au XIXe, avant la conquête française, Guelma et sa région étaient prospères. Il s?y tenait notamment, non loin des ruines romaines, un gros marché qui attirait les habitants de toute la région. Il y avait aussi une agglomération, héritière de l?antique Calama et qui n?était pas, ainsi qu?allaient le soutenir les auteurs de la colonisation, «un amas de gourbis» ; en témoigne la farouche résistance opposée par les habitants de Guelma à l?armée française en 1837. Il faut attendre la prise de Constantine pour voir Guelma tomber. Et pour parer aux attaques des tribus algériennes, on a dû fortifier le ville. Celle-ci va garder l?allure d?un camp militaire jusqu?en janvier 1845 où, par arrêté du ministère de la Guerre, un centre de colonisation civile est créé, avec distribution de terres à des immigrants européens. Pour avoir manifesté pour l?indépendance, le 8 Mai 1945, Guelma a subi, à l?instar de Sétif et de Kherrata, une féroce répression qui a coûté la vie à des milliers de personnes. Le nom de Guelma dérive de la forme antique, Calama. Selon une hypothèse, la forme originelle du nom serait Malaka, nom d?origine punique qui signifierait «la Royale» (cf hébreu malak, arabe malik «roi»), parce que la ville était une ville de résidence des rois numides. En punique comme en lybique, le nom se lisait de droite en gauche : MLK, soit KLM, les Romains, dont la langue s?écrivait de gauche à droite, l?ont lu à l?envers, Kalama, avec l?orthographe Calama.