Débat n Pour commémorer la Journée mondiale de la liberté de la presse, le FLN a convié des ministres, quelques militants et des journalistes à la cérémonie d?ouverture du siège du Club de presse sis à Hydra. Ce siège, pour M. Belkhadem, est un espace ouvert à tous les journalistes et ne constitue nullement un lieu de rencontre pour ses militants. Regardant les portraits des journalistes assassinés, accrochés aux murs, le secrétaire général du FLN a rendu un hommage aux membres de la famille de la presse victimes du terrorisme. «Ils sont partis ; leurs assassins nous ont privés de leur contribution au débat national», a déploré M. Belkhadem, avant d?ajouter que la Journée mondiale de la presse est une occasion pour l?autocritique et pour arrêter des perspectives d?avenir. Si la liberté de la presse est un droit parmi les droits de l?Homme, «nous devons faire la différence entre la liberté, l?invective et l?insulte», a cependant insisté le patron du FLN. Aussi, la presse est un médiateur entre le gouvernant et le gouverné et elle a pour mission d?informer. Pour M. Belkhadem, la presse doit faire la différence entre l?information et le commentaire pour laisser le lecteur se faire sa propre opinion. «La presse ne doit pas remplacer les partis politiques, tout comme les partis ne peuvent pas remplacer les journaux», a tenu à préciser le chef de l?ex-parti unique qui a annoncé l?organisation par son parti d?une conférence autour de l?expérience de la presse en Algérie qui regroupera des journalistes, des académiciens et des politiques. Ce sera une occasion de débattre de toutes les questions relatives à la liberté de la presse, du code de l?information, du Code pénal et du code de la déontologie. Le secrétaire général du FLN a annoncé également l?installation d?un groupe de travail chargé de réfléchir sur le code de l?information et le code de la publicité car, pour lui, certains journaux ne sont intéressés que par la publicité. Les journalistes sont invités à l?occasion à mettre en place un code de la déontologie, lequel code «ne peut être réalisé que par la famille de la presse». À la question sur la position du FLN concernant l?emprisonnement des journalistes, M. Belkhadem a déclaré que son parti est contre le délit d?opinion, ce qui veut dire qu?il est contre l?emprisonnement d?un journaliste pour ses écrits et opinions.