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Gnawi
Un héritage ressuscité
Publié dans Info Soir le 07 - 05 - 2006

Musique n Des artistes sont en train de redonner vie à une culture séculaire, une tradition, jusqu?alors méconnue par le grand public.
Ces dernières années, alors que le raï bat son plein et ne cesse d?enregistrer, d?année en année, une série de tubes (surtout durant la saison estivale), un genre musical, bien ancré dans la tradition musicale algérienne, et inspiré de l?ancestrale terre africaine, va de succès en succès. Il suscite autant d?engouement auprès des jeunes.
C?est le gnawi, une musique aux sonorités rythmées et percutantes, et au style musical recherché et authentique. De jeunes formations se créent, notamment à Alger, à savoir Jmawui Africa ou Caravane.
D?autres groupes, plus professionnels, à l?instar de Gaâda Diwan de Béchar, ou Karim Ziad, Hassna el-Bacharia (qui donnera un concert le 8 mai à la salle El-Mougar à 19h), ou encore le rebelle Kateb Amazigh, hissent le gnawi sur la scène internationale. Ils l?inscrivent d?emblée dans la World Musique. Ces artistes ressuscitent une culture séculaire, redonnent vie à une tradition, jusqu?alors méconnue par le grand public, seulement cantonnée ? au plan géographique ? à sa région natale.
Soucieux de le faire sortir d?une simple représentation traditionnelle, voire pittoresque, donc de le réhabiliter en tant que genre musical à part entière, en le promouvant et en Algérie et à l?étranger, comme en France ou en Angleterre, ils perpétuent la tradition des esclaves africains exilés dans les pays du Maghreb et qui, au fil du temps, ont donné naissance aux confréries gnawa. Le gnawi est, en effet, une musique pratiquée, à l?origine, par des esclaves noirs pour s?adresser au Ciel. Il s?agissait des prières d?opprimés, mais aussi une manière de célébrer le merveilleux miracle de la vie. Ils célébraient la Création et louaient Dieu.
Plus tard, cette musique, en s?enracinant dans une nouvelle aire géographique, s?est adaptée avec le temps et d?une manière compatible, avec les cultures locales : berbère et arabe. Elle s?est même enrichie de leurs empreintes musicales et est devenue une musique métissée.
Aujourd?hui, des artistes soucieux de la préservation d?un patrimoine immatériel bien spécifique et la valorisation de leur mémoire ?uvrent, depuis quelques années, à le cultiver. Ils ne se contentent plus seulement de l?entretenir et le présenter tel qu?il est, mais ils travaillent dans le but de le renouveler. En fait, ils réinventent avec leur sensibilité et leurs influences musicales (blues, rock, chaâbi?) une pratique encore traditionnelle. Ils arrachent ainsi le gnawi à un folklore stylisé, voire réducteur.
Ces artistes inscrivent le gnawi dans la contemporanéité et même dans l?universalité. Chacun mêle le traditionnel au moderne : des instruments locaux ? gumbris ou karkabous ? se mélangent bellement, savamment et avec énormément d?imagination aux instruments modernes : batterie ou guitare électrique. Chacun tisse des rythmes locaux ? africains ? et des sonorités occidentales, créant ainsi une fresque musicale aussi riche que colorée.


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