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Cheikh Nâam. Poète, parolier et auteur-compositeur de raï : Le raï a su accompagner l'évolution de la société
Publié dans El Watan le 30 - 07 - 2010

Poète, parolier et auteur-compositeur de chansons raï, Cheikh Nâam, 53 ans, est un pur produit du terreau fertile de la créativité musicale de Sidi Bel Abbès. Employé des ateliers de maintenance ferroviaire jusqu'en 1985, Cheikh Nâam a consacré toute sa vie au raï. Ses chansons à texte contrastent avec les « tubes » en vogue des chebs de ces dernières années. Ses références musicales demeurant Cheikh M'hamed El Anka, Khelifi Ahmed et Ahmed Zergui, de son vrai nom Hamam Ahmed, à qui il a rendu hommage à l'ouverture de la 3e édition du Festival du raï, mercredi 28 juillet.
Est-il possible de se lancer dans la musique châabi et de se retrouver au cœur d'un genre musical mal accepté par les milieux conservateurs mais qui n'arrête pas de surprendre, par sa ténacité, face à des genres plus conventionnels ?
El Warchan, première formation châabi à Sidi Bel Abbès, que j'ai créée au début des années 1970, a eu beaucoup succès. Ce fut, en quelque sorte, un élément déclencheur qui m'a donné envie de prospecter un genre musical qui commençait à prendre forme dans la région de Aïn Témouchent. C'était là le début de l'aventure raï qui puisait sa force dans cette faculté à donner un sens aux mots… Le raï est l'expression d'une jeunesse désabusée. Il a réussi là où les autres genres musicaux se sont plantés. Il a su accompagner l'évolution de la société, même s'il demeure frappé de suspicion. A l'époque où j'ai commencé à chanter le raï (1972-73), on puisait nos textes des qacidate des maîtres du melhoun, tout en peaufinant un répertoire qui nous était propre. La scène culturelle était des plus prolifiques avec des groupes de musique qui regorgeaient d'authentiques musiciens. Les formations musicales avaient leur propre orchestre, leurs paroliers et, surtout, l'avantage de se produire devant un public au goût artistique prononcé.
Vous avez participé à presque toutes les éditions du Festival du raï, que ce soit à Oran où à Sidi Bel Abbès. Comment se présente, d'après vous, l'édition 2010 ?
C'est la confusion. D'un côté, nous avons le festival de Sidi Bel Abbès qui a commencé mercredi, de l'autre celui de la chanson oranaise, à Oran, qui a débuté jeudi. On a l'impression qu'on veut fractionner la chanson raï en jouant la division. Pourtant, les organisateurs savent très bien qu'un festival constitue l'un des rares moments où l'artiste peut s'exprimer, se ressourcer et renouer avec son public. Alors, pourquoi deux festivals pour un seul genre musical ? Cette situation a fait qu'à Sidi Bel Abbès, on se retrouve avec un programme chargé. Au lieu de cinq jours, le festival devrait s'étaler sur au moins une dizaine de jours pour permettre au plus grand nombre de chanteurs de se faire connaître. Les anciens raïmen qui disposent d'un répertoire musical assez riche pourraient également apporter leur savoir-faire. Cela est d'autant plus nécessaire que les paroles de certaines musicales sont des plus vulgaires. Ce n'est pas du tout cela, le raï...
Un hommage a été rendu hier à feu Ahmed Zergui, lors de la soirée d'ouverture. Un artiste considéré, aujourd'hui encore, comme celui qui a donné forme à la musique raï, mais dont la vie et l'œuvre sont toujours méconnues…
C'est un hommage sincère qu'on a rendu à Zergui, mais qui arrive un peu tard. A mon avis, le meilleur hommage qu'on puisse lui rendre serait de redonner vie à ses œuvres et de retracer son parcours artistique du milieu des années 1970 jusqu'à sa mort tragique, en 1983. Un ouvrage sur Ahmed Zergui s'avère plus que nécessaire afin de restituer fidèlement l'évolution de la musique raï à Sidi Bel Abbès et à travers l'Oranie. Ceux qui ont créé la troupe des Bruneaux, devenue par la suite le groupe frères Zergui, sont encore vivants et peuvent apporter leur contribution à l'écriture de l'histoire du raï. Je peux citer, entre autres, les Gamra, Hamidou, Benyamina, Zaarat, Kacem Atek, Kadi Klouche, Aziz Maghraoui….


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