Feu n A l?approche de la saison estivale, la Direction générale des forêts (DGF) organise, ce mercredi, une réunion préparatoire pour la mise en ?uvre d'un programme de communication et de sensibilisation. «Un dispositif de prévention et de lutte contre les incendies de forêts, pour l'année 2006, est en cours d'élaboration par la DGF et sera opérationnel du 1er juin au 31 octobre», a indiqué le directeur de la protection de la faune et de la flore à la DGF, Mohamed Seghir Noual. Ce dispositif est principalement constitué d'équipes d'intervention dotées «de moyens importants» pour la campagne de prévention et de lutte contre les incendies. Dans ce contexte, M. Noual a cité les postes de vigies équipés pour la surveillance et l'alerte en cas d'incendies, indiquant qu'environ 1 400 points d'eau, situés dans les forêts, seront également «disponibles» pour être utilisés en cas de feu et près de 380 brigades mobiles «prêtes» pour les premières interventions. Il a rappelé que durant les dix dernières années, 246 977 hectares ont été dévorés par le feu, soit une moyenne annuelle de 25 000 hectares, précisant que la reprise végétale de cette superficie s'élève à 55%, ajoutant que 134 730 hectares des forêts ont été incendiés par rapport à la superficie globale. Il a en outre fait remarquer que le nombre d'incendies pour la même période s'établit à 15 344, soit une moyenne de 1 500 par an, soulignant, néanmoins, que ce nombre ne traduit pas systématiquement le nombre d'hectares détruits par le feu. Pour l'année 2005, M. Noual a fait savoir que 28 380 hectares à l'échelle nationale ont été touchés par le feu, dont 14 283 hectares de forêts, alors que le nombre d'incendies s'élevait à 2 013. Il a également précisé que les wilayas de Tipasa, Tizi-Ouzou, Béjaïa, Jijel, Relizane, Sidi Bel Abbes et Tlemcen figurent parmi les plus touchées par les incendies. M. Noual a souligné que le facteur humain figure en première place et représente 85% des causes de ces incendies, même si dans la majorité des cas, ils sont «involontaires». «Nos efforts se déploient pour faire baisser le nombre d'hectares brûlés à moins de 10 000», a-t-il encore indiqué, estimant que cela n'est possible que par «le renforcement des actions de prévention et de sensibilisation».