Sans vouloir nullement minimiser les dégâts occasionnés par la grippe aviaire qui a fait quelque deux cents morts dans le monde, on est quand même loin de la catastrophe planétaire prédite qu'aurait déclenchée une pandémie. Le plus surprenant c'est qu'on n'en parle même plus alors que c'était, il n'y a pas si longtemps, le sujet d'actualité numéro 1. Après avoir fait couler beaucoup d'encre et accaparé l'attention des médias durant plus de cinq ans, la grippe aviaire n'est plus à la Une depuis près de deux mois. Le retour des températures douces et l'installation des oiseaux migrateurs, a priori principale cause d'infection dans des zones éloignées, seraient la raison de cette accalmie. Celle-ci a poussé les éleveurs de volailles européens, puissants grâce à leurs syndicats, à exiger la levée des mesures de confinement des volailles imposées aux aviculteurs. Un répit qui devrait durer jusqu'au mois de septembre, date de retour des oiseaux migrateurs vers le sud de l'Afrique après leur séjour actuel en Europe du Nord. Un retour qui risque de faire revivre les mêmes moments critiques qu'a connus le monde depuis l'année 2001. Des moments qui, toutefois, selon les spécialistes, risquent de revenir plus tôt que prévu vu que le virus H5N1 continue à sévir dans deux pays, l'Egypte et l'Indonésie.