Nombre n Beaucoup de comptes en devises ont été ouverts, ces dernières années, au niveau des banques et des établissements financiers implantés aux quatre coins du pays. Plusieurs banques, issues des pays d'Europe et du Golfe notamment, vont, incessamment, s'installer dans notre pays. C'est ce qu'a indiqué, hier, lundi, le délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers (Abef), Abderrahmane Benkhalfa, lors de l'émission «L'invité de la presse» diffusée sur les ondes de la Chaîne II de la Radio nationale. Les étrangers ne seraient pas les seuls à vouloir investir dans le secteur bancaire, puisque selon le premier responsable de l'Abef, il y a des privés nationaux qui sont aussi intéressés. Sur un autre plan, l'invité de la Chaîne II a révélé qu'il y a beaucoup de comptes en devises qui ont été ouverts, ces dernières années, au niveau des banques et des établissements financiers. Leur nombre avoisinerait les 3,5 millions. Ce qui représente environ 20 % de l'ensemble des comptes bancaires et CCP dont le nombre est estimé à 18 millions. Parlant du nouveau système de paiement de masse qui a démarré, hier, au niveau de toutes les banques, Abderrahmane Benkhalfa dira qu'il contribuera grandement à limiter la fraude car, selon lui, le temps que prenaient les transactions financières interbancaires avant d'être effectuées était à l'origine de la plupart des actions frauduleuses enregistrées sous l'ancien système de paiement. «Ce nouveau système de paiement est fiable et sécurisé», poursuivra-t-il tout en signalant que plusieurs précautions ont été prises pour prévenir toute action de fraude. «Ainsi et à titre d'exemple, un système anti-intrusion a été installé au niveau de tous les scanners dont disposent les banques», affirmera-t-il à ce propos. Il reconnaîtra néanmoins que la transition, «entre le papier et l'électronique qui prendra 6 mois au maximum», sera difficile à gérer. Toujours est-il qu'avant décembre prochain, «le traitement manuel des chèques disparaîtra» et avant février 2007, «tout le système bancaire sera modernisé», enchaînera-t-il. En attendant, les titulaires de comptes bancaires pourront toujours utiliser leurs anciens chèques, rassurera l'invité de la Chaîne II, «mais ils sont invités à se rapprocher de leurs agences bancaires pour retirer les nouveaux chèques normalisés». A la question de savoir combien a coûté à l'Etat le lancement de ce nouveau système, le délégué général de l'Abef répondra en notant qu'un scanner, «à lui seul, coûte 200 euros, nous en avons acquis 1 800 et ce, sans compter les coûts des liaisons satellites, des nouveaux logiciels…»