Résumé de la 10e partie n Belkacem refuse de dire à sa femme d'où lui viennent les pièces d'or et les pierreries qu'il ramène. Les jours suivants, la femme revient à la charge : «Dis-moi comment tu as obtenu ce trésor ! — Femme, je ne peux rien te dire !» Mais l'épouse n'est pas la seule à être curieuse. Au village aussi, on s'interroge sur l'origine de la fortune subite de Belkacem. D'où lui vient tout cet argent qu'il utilise pour acheter des biens ? «Tu dois tout me dire !» La femme en fait tant que Belkacem finit par tout lui raconter. «Ne dis rien à personne, lui recommande-t-il. — Je te le promets !» dit la femme. Mais elle ne garde le secret que quelque temps. Elle le confie à sa meilleure amie qui, à son tour, le raconte à une autre. En quelques jours, le secret est connu de tous. C'est ainsi qu'il parvient jusqu'à la ville d'Alger, et le dey Salah Raïs en entend parler. Il envoie des soldats chercher Belkacem qu'il l'interroge. Belkacem donne alors tous les détails de son aventure. «Je pense, dit-il en finissant son récit, que le trésor n'est pas épuisé ! — Qu'est-ce qui te permet de le dire ? interroge le dey. — Parce que le flot de richesses s'est arrêté au moment où le parchemin a fini de brûler, il aurait continué, le flot aurait continué !» Le dey le croit et il décide de s'emparer de ce qui reste du trésor. Un trésor qui doit être immense, si on croit les dimensions du Mausolée ! Quelques jours après, le dey envoie des dizaines d'ouvriers au tombeau, avec pour mission de le démolir. Il était inutile de chercher une entrée que des générations entières ont essayé, en vain, de trouver : il est plus facile de détruire, ensuite de chercher dans les décombres le trésor ! Les ouvriers se mettent au travail, sous les regards des habitants de la région, venus assister à la démolition du Tombeau. Mais à peine le premier coup de pioche donné, dit la légende, qu'on vit surgir du tombeau une forme fantomatique : une jeune femme vêtue de blanc qui se mit à crier : «Lalla Helloula, on veut démolir mon tombeau, al ghayt, al ghayt ! (au secours) !» Les ouvriers, un moment stupéfaits, se remettent au travail. Aussitôt on voit surgir une nuée de moustiques, aussi grands que des guêpes, assaillant les ouvriers. Ceux-ci parviennent à les chasser avec leurs outils. Leur contremaître leur donne alors l'ordre de continuer, mais les moustiques reviennent, plus nombreux et plus agressifs et cette fois, ils font fuir les travailleurs. A chaque fois qu'ils reviennent avec l'intention de détruire le monument, les moustiques reviennent. Ils finiront par s'enfuir, abandonnant le chantier. La dame en blanc, qui a appelé la fée Haloula à son secours, est, dit-on, la Chrétienne, enterrée dans le tombeau. (à suivre...)