Résumé de la 9e partie n Belkacem fait ce que le vieil Espagnol lui a dit... C'est ainsi que le Tombeau de la chrétienne s'ouvre aussitôt et un flot de pièces d'or jaillit, prenant, par la voie des airs, la direction de l'Espagne. Il est désespéré qu'autant de richesses se soient évanouies. Le vieil Espagnol n'est pas aussi généreux qu'il paraissait, puisqu'il l'a utilisé pour subtiliser un trésor auquel il n'avait pas droit ! Il regarde son burnous, qu'il a eu la présence d'esprit de jeter sur le flot, au moment où il allait se tarir : les pièces et les diamants qui s'y sont accrochés sont bien réels. Cela représente une poignée, mais, pour un pauvre homme comme Belkacem, c'est un véritable trésor. Il tente de trouver l'entrée du Tombeau mais il n'y parvient pas : le trésor, il en est sûr, n'a pas été épuisé. Si le flot d'or et de pierres précieuses s'est arrêté, c'est parce que le papier magique qui l'a fait sortir avait fini de brûler. Belkacem passe le reste de la nuit en proie à une grande excitation et, le matin venu, il plie sa tente et rentre chez lui. Arrivé à la maison, sa femme l'accueille avec des cris : — Je croyais qu'on t'avait enlevé de nouveau ! — Non, dit-il, j'avais une mission à remplir ! La femme s'emporte aussitôt : — Comment pouvais-tu partir sans m'en informer ? Et où as-tu pu te rendre ? — Je ne peux rien te dire du lieu où je suis allé, mais je ramène quelque chose qui va te rendre heureuse ! Il lui montre alors les pièces d'or et les diamants. — Nous avons là, dit Belkacem, de quoi vivre jusqu'à la fin de nos jours ! La femme prend les pièces, elle les touche pour voir si elles sont bien réelles. Elle éclate de rire. — Nous sommes riches, Belkacem. — Oui, dit-il, après mon enlèvement et toutes les peines que j'ai endurées, Dieu a voulu me combler ! — Il y a là de quoi acheter une maison, du bétail ! Belkacem se rappelle le flot de pièces et de pierreries prenant la direction de la mer et soupire : — J'aurais pu avoir plus, mais c'est tout ce que j'ai pu accrocher ! Mais montrons-nous reconnaissants et louons Dieu pour ce qu'il nous a accordé ! Revenue de sa surprise, la femme interroge son mari. — Dis-moi d'où te vient ce trésor ? — Je ne peux répondre à cette question ! — Mais tu dois me le dire ! — Tout ce que je peux te dire, c'est que je n'ai pas volé ces pièces ! La femme insiste, Belkacem résiste. — J'ai juré de ne rien dire, je dois tenir ma promesse ! La femme comprend que, ce jour-là, elle ne peut rien tirer de son mari, mais elle se promet, les jours suivants, de le faire parler. (à suivre...)