Leader, grand frère, star adulée: Didier Drogba, l'attaquant de Chelsea, est tout cela à la fois pour la Côte d'Ivoire, une sélection qui va participer à sa première Coupe du monde de football, et qui reste encore dépendante de son buteur malgré l'éclosion de nouveaux cadres. Pas besoin de remonter très loin pour trouver des exemples de la dépendance des Eléphants : en finale de la CAN face à l'Egypte un soir de février, Drogba a raté une occasion qu'il ne manquerait sans doute qu'une fois sur dix, et son équipe a perdu. Ce n'était pas son jour, et ce ne fut pas celui de la Côte d'Ivoire. «C'est clair. Quand Didier joue bien, l'équipe suit. L'inverse est malheureusement aussi souvent le cas», expliquait le sélectionneur Henri Michel lors de cette Coupe d'Afrique des nations. L'attaquant de Chelsea a toujours du mal à admettre sa prépondérance dans le jeu des pachydermes, préférant mettre en avant «l'équipe» ou citer Aruna Koné, Touré, Dindane. Ces joueurs ont certes pris une autre dimension depuis quelques mois, mais ils sont encore loin du niveau de leur compatriote.