Consultation n Le secrétaire général du FLN est revenu à la charge, hier, lors de la réunion du comité de coordination de son parti, pour mettre en valeur la nécessité d'un régime présidentiel. Ces derniers mois, tout le monde a remarqué la multiplication des sorties médiatiques des dirigeants du FLN pour demander la révision de la Constitution. A cet effet, une commission, qui devait proposer une mouture de la nouvelle Constitution, a été installée par l'ex-parti unique. Hier encore, cette commission n'avait pas encore remis ses conclusions. «Nous avons débattu des questions relatives au texte fondamental de l'Etat, à savoir l'équilibre des pouvoirs, les prérogatives des deux Chambres et celles du président de la République et, bien sûr, de la question de la justice», a déclaré M. Belkhadem à l'issue de la réunion. Il a ajouté que le travail de la commission sera finalisé et remis vers la mi-juin. Les propositions seront remises au président de la République. Celui-ci va-t-il les approuver ? A cette question M. Belkhadem a répondu avec sérénité et assurance à la fois : «Nous ne menons que les batailles que nous sommes sûrs de gagner.» Il souhaite qu'un référendum sur la Constitution soit organisé avant les législatives de juin 2007. A noter que le patron du FLN a refusé de répondre aux questions sur le départ du gouvernement encore moins de Ouyahia. Il s'est contenté de dire qu'à l'heure actuelle, il s'oppose à la présentation par le Chef du gouvernement d'une déclaration de politique générale au niveau du Parlement. Contrairement à M. Belkhadem qui use d'un discours diplomatique, le chef du groupe parlementaire du FLN Daâdouaâ Laâyachi, rencontré avant le début de la réunion, a carrément demandé le départ du gouvernement car «il a échoué dans sa mission». Visez-vous M. Ouyahia ? «Non, nous demandons le départ de tout le gouvernement qui n'a pas été à la hauteur des aspirations populaires. L'argent est là, mais le gouvernement n'a pas réalisé grand-chose». Abondant dans le même sens Abdelhamid Si Afif, député FLN, explique que malgré l'embellie financière, un ambitieux programme du président de la République, rien ne semble être fait par l'équipe gouvernementale pour apporter des solutions aux problèmes des citoyens. «Dans ce cas, ajoute le député FLN, il est temps de constituer un Exécutif qui sera à la hauteur des aspirations populaires, parce que M. Bouteflika a déclaré que l'Algérie recèle des moyens financiers importants qui nous permettent de prendre en charge les aspirations de notre peuple.»