Difficulté n L'opposition de propriétaires de terrains traversés par les tracés des conduites de gaz naturel constitue une autre contrainte pour la réalisation des nouveaux programmes. La wilaya de Tizi Ouzou ambitionne d'atteindre, à l'horizon 2009, un taux de raccordement au gaz naturel de 35%, contre 17 % actuellement, a indiqué le directeur de l'industrie et des mines. Il ressort de l'exposé, présenté lors d'une réunion du conseil exécutif, que la wilaya a bénéficié, au titre de différents programmes s'échelonnant jusqu'à 2009, de 5 milliards de dinars pour le raccordement au gaz de ville de quelque 49 000 foyers, avec un impact estimé à 300 000 habitants environ. «Au début, il était question de cibler 29% du total des ménages, mais constatant l'énorme retard accusé par la wilaya en matière de raccordement par rapport à la norme nationale, le président de la République avait requis, en septembre dernier, lors de sa visite dans la wilaya, de relever ce taux pour atteindre les 35%», a relevé le directeur des industries et des mines. La cause du retard accusé par la wilaya en ce domaine énergétique est imputée au mode de financement ayant prévalu avant 2000 et impliquant une participation pécuniaire des collectivités locales. Mais depuis que la question du financement est supportée entièrement par l'Etat, la wilaya a pu, à la faveur de ses différents programmes, faire passer le taux de raccordement au gaz naturel de 11 à 17%. «L'opposition de propriétaires de terrains traversés par les tracés des conduites de gaz naturel», constitue, selon la même source, une autre contrainte pour la réalisation des nouveaux programmes. Le wali a recommandé l'implication des élus et des chefs de daïra pour la levée de cette entrave, quitte à recourir, au besoin, à «la réquisition de la force publique», a-t-il souligné. Dans le domaine de l'électrification rurale, la wilaya enregistre, selon le directeur des industries et des mines, un taux de couverture de l'ordre de 95%, avec un total d'abonnés estimé, par la Sonelgaz, à quelque 270 000. Concernant l'alimentation en gaz butane, les disponibilités offertes actuellement par les centres d'enfûtage de Oued Aïssi et de Fréha ont été jugées suffisantes pour la résorption de la demande locale de ce produit. Evoquant le volet inhérent aux mines et se référant à une étude de L'Orgm réalisée en 1994, le responsable du secteur a estimé que la wilaya regorge d'indéniables ressources, mais peu ou pas du tout exploitées, comme c'est le cas, paradoxalement, de carrières d'agrégats qui font également l'objet de la même contrainte, à savoir l'opposition de particuliers à leur exploitation par des préposés, pourtant munis de titres miniers légaux pour l'exploitation de gisements.